CLIO. Histoire, femmes et sociétés
Numéro 6 (1997) Femmes d’Afrique
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Chantal VLÉÏ-YOROBA
Droit de lafamille et réalités familiales : le cas de la Côte d’Ivoire depuis l’indépendance
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Avertissement Le contenu dece site relève de la législation française sur la propriété intellectuelle et est la propriété exclusive de l’éditeur. Les œuvres figurant sur ce site peuvent être consultées et reproduites sur un support papier ou numérique sous réserve qu’elles soient strictement réservées à un usage soit personnel, soit scientifique ou pédagogique excluant toute exploitation commerciale. La reproduction devraobligatoirement mentionner l’éditeur, le nom de la revue, l’auteur et la référence du document. Toute autre reproduction est interdite sauf accord préalable de l’éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France.
Revues.org est un portail de revues en sciences humaines et sociales développé par le CLEO, Centre pour l’édition électronique ouverte (CNRS, EHESS, UP, UAPV)………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Référence électronique Chantal VLÉÏ-YOROBA, « Droit de la famille et réalités familiales : le cas de la Côted’Ivoire depuis l’indépendance », CLIO. Histoire, femmes et sociétés [En ligne], 6 | 1997, mis en ligne le . URL : http://clio.revues.org/index383.html DOI : en cours d’attribution Éditeur : Presses universitaires du Mirail http://clio.revues.org http://www.revues.org Document accessible en ligne à l’adresse suivante : http://clio.revues.org/index383.html Document généré automatiquement le 30septembre 2009. La pagination ne correspond pas à la pagination de l’édition papier.
Droit de la famille et réalités familiales : le cas de la Côte d’Ivoire depuis l’indépen (…)
2
Chantal VLÉÏ-YOROBA
Droit de la famille et réalités familiales : le cas de la Côte d’Ivoire depuis l’indépendance
Lorsque la Côte d’Ivoire accède à l’indépendance le 7 août 1960, le législateur se trouvedevant une situation délicate : alors qu’une minorité de personnes est justiciable du droit civil français, le reste de la population est régi par le droit coutumier. En 1964, le pays se dote d’une dizaine de lois touchant directement à l’organisation de la famille, code civil révolutionnaire défendu par le président Félix Houphouët-Boigny à l’occasion du VIème anniversaire de l’indépendance en août1966 : Lorsqu’il nous est apparu que la survivance de certaines traditions constituait un obstacle ou un frein à l’évolution harmonieuse de notre pays, nous n’avons pas hésité à imprimer les changements nécessaires. C’est ainsi qu’après une longue campagne d’explication entreprise par nos militants et nos responsables politiques et administratifs auprès des populations concernées, des textesessentiels ont vu le jour. Un Code civil rénové consacre la suppression de la polygamie et réforme la dot ; un état civil moderne est mis en place.1 Mais la tradition a résisté à la modernité. Le Code civil de 1964 et son application défectueuse Novatrice, la loi sur le mariage a pour effet de créer, entre les époux, un régime unique : celui de la communauté des biens2. C’est au mari, chef de famille…