Dans quelle mesure le taylorisme est-il aujourd’hui remis en cause ?

Depuis les années 1970, on assiste à d’importantes mutations dans le monde du travail. Le principe du taylorisme (inspiré des travaux de Smith) est alors remis en question.
En effet, cette organisation du travail scientifique (OST) basée sur une division verticale (séparation des taches) et horizontale (parcellisation des taches) du travail, ainsi qu’un travail à la chaîne, ne répond plus auxattentes sociale et économique actuelles.
En quoi consistent ces changements ? Quelle est la véritable portée des changements ? Les modifications sont-elles si radicales et si étendues dans l’ensemble de l’économie au point que l’on puisse parler de remise en cause du taylorisme ?
Après avoir expliqué en quoi les changements opérés portent atteinte au taylorisme nous mettrons en évidence quecelui-ci est loin d’être dépassé.

Smith avait imaginé un principe de travail à la chaîne, permettant un gain de temps et une productivité accrue.
Hors dans ces mêmes écrits, il mettait en garde contre les risques de cette technique.
En effet, un travail, trop répétitif, trop monotone, sans intérêt pour le travailleur, avec des conditions de travail inhumaines conduisent automatiquement à undesinteressement, un abrutissement des ouvriers, un sabotage de la production, une baisse de la productivité, des grèves, des stocks…
Finalement, cette division du travail poussée à l‘extrême, a produit à long terme, l’effet contraire de celui souhaité.
On s’est alors tourné vers nos voisins asiatique, qui pratique le Toyotisme. Cette méthode de production s’appuie sur le « flux tendu ».
Eneffet, à l’inverse du Taylorisme, la production ne s’enclenche que lorsque il y a commande. Il n’y a alors pas de stock, moins de gaspillage et une grosse réduction des coûts.
De plus, l’implication des ouvriers est très importante, ils sont polyvalents, ils ont droit à des primes, ils sont écoutés et ils ont la sécurité de l’emploi.

En se calquant sur ce modèle », les entreprises s’attèlent àintéresser les ouvriers à leur taches et au bien être de l’entreprise.
Ils n’ont plus de gestes pré définis, à faire à longueur de journée.
Elle leur demande, plus de compétences et leur propose diverses actions à effectuer, grâce à des systèmes de rotations de postes, d’élargissement des taches, ou d’équipe semi autonomes.
D’ailleurs, d‘après DARES en France en 1998, 60 ouvriers sur 100 ontdéclarés que, sur leur lieu de travail ils résolvent seul les incidents, contre 52 en 1991.
L’entreprise implique donc davantage l’employé, lui donnant plus d’autonomie, de responsabilité, d’importance et de reconnaissance.
Mais le taylorisme a aussi permis de remettre en question les conditions de travail.

Apres les « 30 glorieuses », et l’essor formidable des nouvelles technologie, tous lesménages sont alors équipés en bien « essentiels » (réfrigérateur, voiture…..etc.).
Les consommateurs ont besoin de renouveau, de diversités.
Il faut innover, changer sa façon de penser et surtout éviter les stocks inutiles. Il faut personnaliser les objets.
Il est alors contre productif de continuer à essayer de vendre le même modèle de voiture à toute la France (puisque elle est déjàéquipée!).
Le Toyotisme et son flux tendu donne réponse à ces attentes.
Les clients cherchent une meilleure qualité, un meilleur suivi, un choix plus large et la mondialisation amène un forte concurrence, ce qui force les entreprises à externaliser certaines de leur branches afin d’assurer une qualité optimale et réduire les stocks.
Par exemple, chez Citroën, l’entreprise commande à d’autres entreprises,les fournitures (essuie-glaces, sièges, rétroviseurs) pour fabriquer le produit.
Grâce à la flexibilité, la réactivité, l’externalisation qui fait disparaître les stocks, les formations des employés l’entreprise devient compétitive.
De plus, des contrôles qualité sont réalisés tout au long de la chaîne.
Les exigences de délais et de productivités accroissent l’efficacité et les…