Résumé:
Il faut attendre le XVIII siècle pour que des auteurs protestent contre la peine de mort. Ces auteurs au XVIII siècle donnent le signal de campagnes abolitionnistes qui ne trouveront jamais de terme.
En 1748, dans « L’esprit des lois », Montesquieu inscrit la question de la peine de mort dans les causes de corruption d’un gouvernement. Comme peine disproportionnée, elle peut aboutir àl’effet inverse de l’effet initialement escompté. Il prend pour sa démonstration l’exemple démocratique de la Grèce Antique et l’exemple despotique du Japon traditionnel.
1) La peine de mort est insoutenable d’un point de vue religieux : le christianisme réserve à Dieu seul le soin d’infliger le châtiment suprême / Parmi les dix commandements de Dieu énoncés dans la Bible figure celui-ci : »Tu ne tueras point ».
2) Une erreur judiciaire est toujours possible ; or la peine de mort supprime toute possibilité de réparer pareille erreur. / La peine capitale fut abolie en Grande-Bretagne à la suite de l’exécution d’un condamné dont l’innocence fut plus tard demontrée
3) Dans le cas de certains crimes particulièrement horribles, seule la peine de mort semble être le châtiment à lamesure du crime. / Les meurtriers d’enfants ne se conduisent pas comme des êtres humains, ils ne manifestent aucune pitié même face aux victimes les plus innocentes.
4) D’un point de vue moral, aucun homme ne peut se déclarer suffisament juste pour se donner le droit de priver un autre homme de la vie / Lorsque la peine de mort était encore appliquée en France, les avocats des criminels menacés duchâtiment suprême faisaient souvent appel à la conscience des jurés et à la relativité des notions de culpabilité et d’innocence.
5) La peine de mort est parfaitement inutile puisqu’elle n’a aucune valeur exemplaire. / Aux Etats-Unis, le rétablissement de la peine de mort dans certains Etats ne s’est pas accompagné d’une baisse de la criminalité.
2) Problématique
3) (Mise en scène) Lapeine de mort est abolie depuis plusieurs années au Canada. Pourtant, les sondages qui ont lieu régulièrement sur le sujet révèlent qu’une majorité de la population canadienne continue d’en souhaiter la remise en vigueur. L’application de la peine capitale varie beaucoup d’un pays à l’autre, quand ce n’est pas d’une région à l’autre à l’intérieur d’un même pays : ainsi, chez notre voisin américain,de nombreux États pratiquent encore la peine de mort, alors que d’autres l’interdisent. En 1989, la Cour Suprême américaine a même statué qu’il n’était pas inconstitutionnel d’exécuter des mineurs de 16 et 17 ans ou des arriérés mentaux, et des exécutions récentes de jeunes en Floride ont provoqué beaucoup de remous. La question de la peine capitale fait constamment l’objet de discussions, mêmedans les pays où elle a été abolie. (Question) Il est donc pertinent de se demander si l’application de la peine de mort peut-être justifiable au plan moral ?
4) (Division) Les arguments qui reviennent le plus fréquemment dans la polémique soulevée par la question de la peine capitale portent sur son caractère dissuasif, sur les risques de récidive et d’erreurs judiciaires, et sur lesavantages économiques résultant de l’exécution des criminels : de plus, alors que les partisans invoquent le principe de «justice», les opposants réclament le «respect de la vie humaine». L’objectif de ce texte est de justifier, à partir d’une évaluation des arguments des diverses parties, la position qui semble le plus rationnelle quant à l’application de la peine de mort.
5) Énoncé de la position)Or, je crois qu’on ne peut soutenir raisonnablement la nécessité d’appliquer la peine de mort dans les conditions actuelles de notre société. (Explication de la position) Cela ne signifie pas que la société ne doive pas se protéger contre ses membres criminels mais en contexte démocratique, je crois que les inconvénients de la peine capitale sont plus grands que ses avantages. Ma position n’est…