Philosophie, aristote

Philosophie: Explication de texte

Aristote est un philosophe Grec connu à travers le monde qui est né à Stagire en Macédoine en 384 avant J-C et qui est mort à Chalcis en Eubée en 322 avant J-C. Aristote, dont l’œuvre est immense, a jeté les bases de la métaphysique et est considéré comme le père fondateur des pensées médiévale, islamique et chrétienne. Le texte que nous allons étudiertraitant du bonheur est un extrait de « Ethique à Nicomaque » (livre X, chapitre 6). En effet, selon Aristote, le bonheur est le but de la vie humaine, le bonheur c’est une fin en soi, il n’y rien au-delà du bonheur. Dans cet extrait, il va donc définir le bonheur en le distinguant des nombreuses formes avec lesquelles on pourrait le confondre, en particulier l’amusement, selon lui le bonheur necorrespondrait pas à l’amusement, comme on aurait tendance à le croire puisque ce sont deux formes bien distinctes, le bonheur peut consister en un état durable de complète satisfaction tandis que l’amusement peut se définir par le fait de se divertir agréablement dans l’instant présent.
Dans la première partie du texte (ligne 1 à 8), Aristote va expliquer en quoi le bonheur ne consiste pas dansl’amusement, dans la seconde partie (ligne 8 à 12), il va définir l’amusement comme étant une sorte de repos et surtout comme étant un moyen d’accès au bonheur et pour terminer, dans la dernière partie (ligne 12 à la fin), il va expliquer qu’en fait, une vie heureuse et une vie conforme à la vertu.

Dans la première partie du texte, Aristote va expliciter en quoi il faut distinguer le bonheur del’amusement, il expose d’ailleurs sa thèse dès la première ligne en disant que « le bonheur ne consiste pas dans l’amusement », qui signifie à première vue, que le bonheur de l’être humain ne consiste pas dans la succession de plaisirs. En effet, dans ce texte Aristote assimile l’amusement au plaisir, que l’on peut définir comme étant une chose éphémère puisqu’il s’éprouve dans l’instant, on peut direqu’il est épisodique, limité et qu’il n’a de ce fait aucune continuité.
L’amusement peut donc se définir par l’action de se distraire agréablement, il nous permet de nous évader, d’échapper au quotidien qui peut nous être étouffant par moment, on peut d’ailleurs noter un certain nombre d’exemples: on peut s’amuser en jouant au football, on peut s’amuser lorsque l’on peint un tableau ou encorelorsque l’on joue d’un instrument de musique… Souvent, l’homme pour oublier le temps d’un instant son malheur et tout ce qui le préoccupe, se réfugie dans l’amusement, pensant y trouver le bonheur car il est certes, très agréable de se distraire mais cela n’est pas significatif du bonheur. C’est cette confusion que va dénoncer Aristote, dès les premières lignes, il affirme que l’amusement n’est pas lebut de la vie « il serait absurde que l’amusement fût le but de la vie », car en effet, chaque homme doit travailler durement tout au long de sa vie pour atteindre le but qu’il s’est fixé. Nous savons que le travail est une obligation mais est également une contrainte, c’est en effet, une activité pénible, asservissante, dont on aimerait bien se passer si cela était possible, et donc, pour Aristoteil serait complètement insensé de travailler toute sa vie en peinant, pour atteindre quelque chose qui n’est que temporaire et qui nous échappera forcément un jour, comme il le dit à la deuxième et troisième ligne « il serait absurde de travailler durant toute sa vie et de souffrir rien qu’en vue de s’amuser ».
L’amusement, n’est en fait qu’une sorte de repos qui nous permet l’évasion le tempsd’une activité quelconque par la quelle on éprouve une certaine sensation de plaisir et ne nous promet en aucun cas l’accès à un bonheur stable et continu, car oublier ses problèmes et son malheur en s’amusant ce n’est pas trouver le bonheur, d’autant plus que le bonheur ne se trouve pas non plus dans l’amusement.
Selon Aristote, le propre du bonheur est de n’avoir d’autre but que lui-même, c’est…