Mettons nous à la place du romancier. Quelle est son but premier ? Capter l’attention du lecteur, pour qu’il ne referme pas le livre à la deuxième page. Cette condition essentielle peu êtresatisfaite par plusieurs méthodes.
Informer :
Doit on informer le lecteur de prime abord sur l’intrigue : si l’auteur veut capter l’attention, son intérêt est de renseigner suffisamment sur les personnageset le milieu dans le quel ils évoluent sans pour autant dévoiler l’intrigue qui est l’essence même du roman. Par contre, les informations qu’il pourra donner en préambule ne devrons pas dévoiler lesujet qui sera développé tout au long du récit.
L’intrigue :
S’il parait évident que l’intrigue ne doit pas être développée dès l’introduction du roman, à moins d’une volonté délibérée, comme effet destyle, il est préférable que l’auteur informe le lecteur des orientations qu’il compte donner au récit, ne serait-ce que pour capter l’attention.
Plaire:
Il est peu envisageable d’imaginer qu’unauteur écrive pour déplaire a ses lecteurs à moins d’avoir une réputation de provocateur. Quand à plaire, il vaut mieux ne pas attendre la fin du roman pour s’y attacher. Ceci étant dit, un romancier nedoit évidemment pas essayer de plaire à tout le monde au risque d’écrire d’une manière lisse et sans caractère.
Déranger :
Le parti pris de déranger dès l’introduction du roman peut contredire lesarguments déjà développés mais peu devenir un effet de style et séduire certains lecteurs .

On comprendra à la suite de cette introduction qu’un roman est affaire personnelle et que sa qualité nedépend pas d’une construction figée, d’une recette préétablie, mais qu’un bon roman est la subtile alchimie de tous ces éléments. Les caractéristiques qui font un bon roman, ou du moins un roman àsuccès peuvent, écrites par un autre, à une autre époque, en faire un échec littéraire. Il n’y a pas, on l’aura compris, de vérité en matière romanesque.
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