Dogville

Critique de Dogville de Lars von Trier :: Dogville :: FilmDeCulte

04/04/10 17:07

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Dogville
Dogville Danemark, 2003 De Lars von Trier Scénario : Lars von Trier Avec : Harriet Andersson,Lauren Bacall, Jean-Marc Barr, Paul Bettany, James Caan, Ben Gazzara, Nicole Kidman, Chloë Sevigny Durée : 2h58 Sortie : 21/05/2003 Note FilmDeCulte : Louer Dogville en DVD ou Blu-ray pour 1.95€

Section Cinéma SPLICE: nouvelle bande annonce AUDIENCE TV-CINEMA : France 3 gratte M6 et Nikita EXTREMEMENT FORT ET INCROYABLEMENT PRES: le nouveau Daldry? OU VA LA NUIT: Yolande Moreau et Martin Provost ànouveau réunis RESIDENT EVIL: AFTERLIFE: des images SALT: la bande annonce CARANCHO : la bande-annonce PROGRAMME TV-CINEMA : Du choix sur la TNT plus de news

Dogville est un petit village perdu dans les Rocheuses. Une nuit, Tom entend des coups de feu dans la vallée. Poursuivie par des gangsters, une jeune femme lui demande de l’aide. Il accepte et réussit le lendemain à convaincre lesvillageois de la protéger. LA VIE NOUVELLE Dogville marque une étape importante dans la filmographie de Lars von Trier. Le génial cinéaste danois inaugure avec ce film une troisième trilogie dont le sujet sera l’Amérique. Provocateur né, l’auteur de Breaking the Waves répond aux critiques acerbes des journalistes outre-atlantiques qui lui reprochaient, dans Dancer in the Dark, sa vision étriquée desEtats-Unis – pays où il n’a jamais mis les pieds. L’attention de LVT se focalise ici non pas sur une reconstruction historique de la réalité, mais sur sa portée symbolique. Dès lors, le choix de mise en scène se justifie. Le créateur du Dogme lance un pari audacieux. Un hangar suffit à représenter une ville. Les rues et les maisons sont délimitées à la craie, les murs éclairés ou assombris selonl’heure de la journée. Un rapport de connivence s’installe avec le spectateur qui, comme dans un jeu d’enfant, doit faire abstraction des habituels schémas de représentation. Mais attention: il ne s’agit en aucun cas d’une expérience de théâtre filmé. La réalisation virtuose met l’accent sur le filmage à l’épaule et se concentre sur la tragique destinée de Grace, nouvelle martyre du cinéaste scandinave.AMERICA, AMERICA Inspiré par les paroles de la chanson Pirate Penny de L’Opéra de quat’sous écrit par Bertolt Brecht et Kurt Weill, le scénario de Dogville multiple les sens de lecture. Narrée par une voix off ironique qui rappelle celle de Barry Lindon (l’un des films préférés du cinéaste), l’histoire se veut une fable sur la cruauté humaine, découpée en neuf chapitres d’une durée quasiéquivalente. Ces mêmes chapitres sont précédés d’un laïus explicatif souvent hilarant. Chaque personnage de Dogville occupe un rôle précis dans la communauté. Une caractérisation extrême qui ne les empêche aucunement d’exister à l’écran. Tel est le miracle de Dogville, grand jeu de massacre ludique et métaphorique, aussi bouleversant que théorique. Lars von Trier situe volontairement l’intrigue dans uneAmérique de cinéma. Les Raisins de la colère croisent Le Parrain, Thomas Edison tombe amoureux de Grace, jolie blonde hitchcockienne, sans bien sûr oublier les shérifs, les voitures américaines, l’ambiance folklorique d’une ville des Rocheuses, la nounou noire et l’importance du clocher dans l’intrigue. Il nous plonge avec délectation dans un univers familier, vendu par Hollywood comme la charmantepetite bourgade américaine. Le retour à la réalité n’en sera que plus rude. CHIENS DE PAILLE Dans une seconde partie ponctuée par d’incroyables fulgurances esthétiques, le réalisateur danois met à jour les bassesses de l’être humain, prêt à tout pour profiter de la faiblesse d’une étrangère apeurée. Pas de bons ni de méchants, juste l’(in)humanité dans toute sa lâcheté et son égoïsme. Nul…