La politique économique conjoncturelle, apparue suite à la crise des années 30, est souvent définie, dans une optique keynésienne, comme l’ensemble des interventions de politique économique visant àréguler le niveau de la demande globale et/ou l’offre globale ainsi que l’ajustement entre ces deux paramètres. Aujourd’hui, l’inefficacité d’une telle politique semble faire consensus, pourtant leséconomistes ne sont pas unanimes quand à l’analyse de cette pratique. De nos jours, les gouvernements préfèrent, le plus souvent, la mise en place de politiques structurelles créant un environnementfavorable pour les marchés et la croissance économique.
L’analyse part d’un consensus, fortement influencé par le keynésianisme, apparut à l’orée des 30 glorieuse qui veut que la stabilité deséconomies de marchés ne soit pas spontané, elles possèdent une instabilité endogène qui nécessite une hétérorégulation, c’est-à-dire une intervention des pouvoirs publiques. L’optique Keynésienne de lacourbe de Phillips prouve que les gouvernements doivent arbitrer entre inflation et chômage. Le schéma IS-LM va renforcer cette idée.
L’analyse des politiques conjoncturelles se base sur l’étude de deuxtypes d’économies: une économie fermée et une économie ouverte.
Imaginons une économie fermée, fictive, qui comporte deux marché : celui des biens et services et celui de la monnaie. L’équilibredu marché des B&S est obtenu par égalité entre l’épargne (S) et l’investissement (I). Sur le marché de la monnaie l’équilibre dépend de la demande de monnaie (L) ainsi que de l’offre de monnaie (M)considéré comme exogène. Plaçons nous dans un repère (Y;i), la droite IS est décroissante, en effet, l’investissement (donc la production) est inversement proportionnel au taux d’intérêt. La droite LMest croissante, la demande de monnaie est composée d’une demande de transaction et d’une demande de spéculation. Si Y augmente la demande de transaction augmente et donc, comme l’offre de monnaie…