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|Anthologie de français : |
|Poètes|
|Du XVIe au XXIe siècle. |
Sommaire :
Les mouvements littéraires que signifie-t-il ?
« Le terme « mouvement littéraire » désigne un ensemble d’auteurs et d’œuvres présentant des traits communs affichés, inscritsdans des textes ayant valeur de programme, voire de manifeste. Il peut s’agir d’une « école littéraire », avec sa doctrine, ses signes de ralliement, ses chefs de file ; il peut s’agir aussi, plus souplement, d’un courant qui, sans former une école à proprement parler, offre une unité esthétique et idéologique forte. »
Liste de ces mouvements et leurs explications :
-l’humanisme (XVIesiècle)
-La pléiade (2eme moitié du XVIe siècle)
-Le baroque (fin du XVIe siècle-1ere moitié du XVIIe)
-Le classicisme (2eme moitié du XVIIe siècle)
-Les lumières (XVIIIe siècle)
-Le romantisme (1ere moitié du XIXe siècle)
-Le réalisme (XIXe siècle)
-Le parnasse (2eme moitié du XIXe siècle)
-Le symbolisme (fin du XIXe siècle)
-Le décadentisme(fin XIXe siècle)
-Le surréalisme (1ere moitié du XXe siècle)
L’humanisme (XVIe siècle)
L’humanisme est un courant culturel européen lié à la période de la Renaissance, on emploie souvent le terme de façon plus large pour désigner une forme de « philosiphie »qui considère l’homme comme « la mesure de toute chose » et revendique le droit pour chacun de développer librement sesfacultés.
L’humanisme redécouvre les grands textes de l’Antiquité; il affirme sa foi dans les capacités de raisonnement de l’être humain; il valorise le goût du savoir.
L’humanisme place l’homme au centre de l’art et de la pensée.
Ethimologie: Le mot «humaniste » apparaît pour la première fois en français en 1539. Il vient du latin humanista, qui désigne autant l’enseignant que l’étudiant en lettresgrecques et latines.
Idées:
– L’éducation
– La découverte des mondes nouveaux
– Les sciences et la connaissance
– Le rôle du Prince
– La religion, ses principes et sa pratique
Tableau : la naissance de vénuse (1484), Sandro Botticelli.
Auteur
Discours des misères de ce temps de Pierre de Ronsard
« On dit que Jupiter, fâché contre la race
Des hommesqui voulaient par curieuse audace
Envoyer leurs raisons jusqu’au Ciel, pour savoir
Les hauts secrets divins, que l’homme ne doit voir,
Un jour étant gaillard choisit pour son amie
Dame Présomption, la voyant endormie
Au pied du mont Olympe, et la baisant soudain
Conçut l’Opinion, peste du genre humain.
Cuider en fut nourrice, et fut mise à l’école
D’orgueil, de fantaisie, et de jeunessefolle.
Elle fut si enflée, et si pleine d’erreur
Que même à ses parents elle faisait horreur.
Elle avait le regard d’une orgueilleuse bête ;
De vent et de fumée était pleine sa tête.
Son cœur était couvé de vaine affection,
Et sous un pauvre habit cachait l’ambition.
Son visage était beau comme d’une sirène ;
D’une parole douce avait la bouche pleine ;
Légère, elle portait des ailes sur ledos ;
Ses jambes et ses pieds n’étaient de chair ni d’os,
Ils étaient faits de laine, et de coton bien tendre,
Afin qu’à son marcher on ne la pût entendre.
Elle se vint loger par étranges moyens
Dedans le cabinet des théologiens,
De ces nouveaux rabbins, et brouilla leurs courages
Par la diversité de cent nouveaux passages,
Afin de les punir d’être trop curieux
Et d’avoir échellé…