« ALLAH N’EST PAS OBLIGE » par AHMADOU KOUROUMA Editions du Seuil, Paris, septembre 2000 |
Nina Geißelbrecht, 13.Jahrgang, Thomas-Mann-Schule Lübeck, octobre 2001
Tableau des matières 1. Ahmadou Kourouma 2. Les sujets traités : – La sorcellerie – La guerre tribale de l’Afrique de l’Ouest – Les enfants soldats 3. La situation dans les pays pendant la guerre 4. Lespersonnages principaux 5. Les Malinkés 6. L’histoire : Avant le départ pour le Liberia Dans l’armée du NPFL Dans l’armée de l’ULIMODans l’armée de Johnson – Sierra Leone 7. Les organisations 8. Style et structure 9. Epilogue Extraits du livre |
Ahmadou Kourouma
Ahmadou Kourouma est né en 1927 dans le Nord de la Côte d’Ivoire, à Boudiali. Il a été élevé chez son oncle. De1950 à 1954, il a été volontaire dans l’armée française en Indochine. A son retour en Afrique, on lui proposa d’étudier les maths en France pour devenir ingénieur électrique. Après, Ahmadou a été dans une école aéronautique et navale à Nantes, puis, à Lyon pour se préparer à la carrière d’actuaire. En 1960, la Côte d’Ivoire obtient son indépendance. Donc il est retourné dans son pays. Mais quand ila remarqué qu’il y avait un dictateur au pouvoir, il a de nouveau quitté son pays. Ahmadou Kourouma est allé en Algérie où il est devenu écrivain. Ahmadou Kourouma fait partie des premiers hommes qui se sont révoltés contre les dictateurs. Cet écrivain contemporain est considéré comme l’un des écrivains les plus importants du continent africain. Il est très engagé et il aime dérouter leslecteurs. Il révèle l’envers de l’histoire contemporaine. Son premier roman « Les Soleils des indépendances » (1968) a été publié en France en 1970. Ce fut un grand succès. Pour ce roman, il a reçu trois prix. Et pour son nouveau roman « Allah n’est pas obligé », Ahmadou Kourouma a obtenu le prix Renaudot 2000 (le prix le plus important en France) et le prix Goncourt des lycéens. La sorcellerie
EnAfrique noire, on croit aux sorcières. Elles sont une projection du mal, le contraire des désirs et des représentations des autres. Toutes les sorcières ne respectent pas les coutumes (par exemple elles dansent nues). On dit que les sorcières mangent les âmes des morts pour augmenter leur pouvoir. Elles vagabondent dans la nuit et elles se transforment en animaux. Avec une haine et une jalousieexacerbées, les sorcières poussent des substances inconnues dans les corps de leurs victimes.
Les accusations de sorcellerie ne sont pas le fruit du hasard. Les femmes qui ont le même mari accusent l’autre d’être une sorcière parce qu’elles veulent le mari toute seule. Aussi quand on a beaucoup de malchance, on rejette la faute sur quelqu’un d’autre. On se cherche une sorcière. Presque toujours, lesgens qui sont bannis du village accusent une personne du village de sorcellerie. Quand quelqu’un est malade ou mort, on cherche aussi une sorcière.
Pour vaincre la maladie, on pardonne à la sorcière et on souhaite que la maladie disparaisse après. Quand la maladie ne s’arrête pas, on accuse la sorcière en lui envoyant l’aile d’un coq mort. On se cherche aussi une nouvelle sorcière. Quand unesorcière est accusée d’avoir tué quelqu’un, elle doit payer. Premièrement, elle peut avouer. Si elle n’avoue pas le crime, elle est bannie du village et la porte de sa maison est barricadée avec des broussailles d’épines. Après plusieurs crimes, la sorcière est tuée avec un javelot.
Bien sûr, on peut se protéger contre les sorcières avec des fétiches et des grigris. Et on peut aussi prévoirl’avenir à l’aide d’un oracle. Et si c’est nécessaire, on peut quitter le village ou faire un détour quand on est en voyage. La guerre tribale de l’Afrique de l’Ouest
Au Liberia, une toute petite élite règne sur le pays. Cette petite élite est dirigée par le dictateur qui est soutenu par l’influence politique de l’Amérique et d’autres pays industriels. L’élite profite de l’influence. Le dictateur et…