Thon rouge
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nom normalisé ambigu :
Le terme « Thon rouge » s’applique, en français,
à plusieurs taxons distincts.
Thon rouge
Thon rouge de l’Atlantique
Taxons concernés
genres :
thunnus
Les thons rouges sont des espèces de thons caractérisées par la couleur rouge de leurchair. Il s’agit des plus grosses espèces de thons. Deux de ces espèces sont considérées comme menacées par la surpêche, selon diverses sources.
Sommaire [masquer]
1 Zoologie
2 Reproduction
3 Un aliment
4 Pêche et surpêche
4.1 Stock de thons rouge du Sud
4.2 Stock de Thunnus thynnus
4.2.1 Atlantique ouest
4.2.2 Atlantique nord
4.2.3 Atlantique est et Méditerranée
5 Notes et références6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
6.2 Liens externes
ZoologieOn distingue trois espèces de thon rouge dans le monde :
Le thon rouge du Nord, ou thon rouge de l’Atlantique, ou simplement thon rouge : Thunnus thynnus
Le thon rouge du Sud : Thunnus maccoyii (classé en danger critique d’extinction)
Le thon rouge du Pacifique : Thunnus orientalis
Chaque espèce forme un stockhalieutique indépendant. Toutes sont surpêchées le plus souvent durant leur période de reproduction où elles se regroupent et donc menacées d’extinction. En 2006, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) a montré que la capacité de pêche de thons rouges en Méditerranée dépasse largement la capacité de production de la ressource[1].
ReproductionMaturitésexuelle : 4 ans pour le thon de l’Atlantique Est, 8 ans pour celui de l’Atlantique Ouest. La femelle pond une fois tous les deux ou trois ans. Les grands thons rouges européens reviennent chaque année sur les mêmes zones de reproduction en Méditerranée autour des Baléares et du détroit de Sicile. Après copulation, la femelle pond des millions d’oeufs en juin alors que la température de l’eau varieentre 22 et 24°C. Un jeune né en juin atteint 30 cm et pèse 1 kg en octobre.
Un aliment
Thon rouge au marché aux poissons de Tsukiji, JaponLa chair rouge est très prisée par le marché japonais, pour la confection de sushi et sashimi, notamment la partie ventrale, le thon gras. 80[2] à 90 %[3] de la production est destinée au Japon. Les Japonais plébiscitent surtout le thon gras et très gras, àsavoir le thon provenant des mers froides et non pas des mers du sud.
En raison de sa position dans le réseau trophique,le thon est une des espèces commercialisées qui accumule le plus de mercure, et de plus en plus (sous forme de méthylmercure essentiellement) et de composés organiques polluants solubles dans le gras ou la chair[4]. Selon les analyses d’Ifremer, le mercure total varie de 0,84 à1,45 mg/kg poids/poids (moyenne 1,17 mg/kg) chez le thon germon et de 0,16 à 2,59 mg/kg (moyenne 1,18 mg/kg) chez le thon rouge.
Dans 78,6 % des thons germon et dans 61,1 % des thons rouges le mercure total excède la teneur maximale fixée par la Décision de la Commission européenne (1 mg/kg sur poids humide)[4].
Chez ces deux espèces, le mercure est essentiellement sous la forme méthylée (laplus toxique, et présente dans la chair et non dans le gras), avec des pourcentages 77 à 100 % (moyenne 91,3 % ) de mercure méthylé par rapport au mercure total chez le thon germon et de 75 à 100 % (moyenne 91 %) chez le thon rouge[4].
La quantité de mercure ingérée hebdomadairement pour un consommateur moyen dépasse largement le seuil d’ingestion Hebdomadaire Tolérable Provisoire (IHTP) établiepour les deux espèces par l’OMS[4]. Ce mercure est particulièrement dangereux pour les femmes enceintes et plus exactement pour leur fœtus ou embryon qui y sont très sensibles.
De plus, la partie la plus prisée par les japonais n’est pas la partie ventrale qui se sert en tranches de sashimi, mais la chair se trouvant directement au contact de l’arrête centrale du poisson, une chair extrêmement…