Contexte historique le rouge et le noir

Fiche Cours

Nº : 91030

FRANÇAIS

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Résumé d’œuvre : Le Rouge et le Noir de Stendhal
Plan de la fiche
1. Contexte de création 2. Résumé

Contexte de création
Avec Le Rouge et le Noir, Stendhal part comme pour Armance d’un matériau qui n’est pas le sien. Ce n’est cependant plus d’une source littéraire mais journalistique qu’il s’inspire. La Gazette des tribunaux des 28,29, 30 et 31 décembre 1827 a en effet publié le compte-rendu de l’affaire Berthet, du nom d’un jeune homme du Dauphiné qui a tiré sur la mère des enfants dont il a été le précepteur. Stendhal s’y intéresse ainsi qu’à une autre affaire, celle de Lafargue, déjà évoquée dans les Promenades dans Rome et, en octobre 1829, décide d’en tirer un roman qu’il appelle alors Julien. Il en commence larédaction et, le 8 avril, vend son roman à l’éditeur Levavasseur pour la somme de 1 500 francs, et un tirage prévu de 1 500 exemplaires. Le livre sort en novembre 1830 avec le sous-titre « Chronique de 1830 » qui ne peut manquer pour les contemporains de faire allusion à l’actualité récente, la Révolution de mai. Le roman se divise en deux livres, l’un consacré à la vie de Julien en province à Verrièrespuis à Besançon (trente chapitres), et l’autre portant sur Julien depuis son arrivée à l’hôtel de la Mole (quarante-cinq chapitres). Par commodité et pour davantage de lisibilité, on divisera le résumé en cinq parties distinctes : • Verrières (chapitres I à XXIII, livre premier) • Le séminaire de Besançon (chapitres XXIV à XXX, livre premier) • L’arrivée à Paris (chapitres I à XIX, livre second) •Seconde conquête de Mathilde (chapitres XX à XXXIV, livre second) Le bonheur, enfin ? (chapitres XXXV à XXXXV, livre second).

Résumé
Verrières (livre premier, chapitres I à XXIII) Avant le début du roman, Stendhal, comme à son habitude, fait figurer un « Avertissement » qui souligne que le texte a été composé pendant les événements de 1830 et écrit en 1827, soit pendant l’affaire Berthet.L’histoire débute par le récit d’un promeneur qui découvre la « jolie ville au bord du Doubs » qu’est Verrières, les scies à bois sur la rivière, la fabrique des toiles peintes et surtout celle de clous qui appartient à Monsieur le maire, décrit comme un « homme à l’air affairé et important » d’une cinquantaine d’années. Nommé M. de Rênal, le maire possède aussi une maison aux jardins magnifiques. Lepromeneur note que la seule chose importante dans ce pays est de rapporter du revenu, malgré la beauté des lieux et de la Terrasse appelée cours de la Fidélité qui surplombe la vallée. La famille de Rênal est en promenade, et le voyageur décrit Madame de Rênal comme « une femme de trente ans, mais encore assez jolie ». Les deux époux discutent de savoir s’il faut « prendre chez [eux] Sorel, le filsdu scieur de planches » afin d’en faire un précepteur pour leurs trois enfants, et faire pendant à M. Valenod, directeur du dépôt de mendicité et possesseur de deux beaux chevaux normands. La décision étant prise, M. de Rênal rend visite au père de Julien Sorel, qui prétend vouloir consulter son fils avant toute décision, ce qu’il fait après l’avoir fait tomber, car Julien, juché sur la scie,lisait le Mémorial de Sainte-Hélène au lieu de surveiller la machine lorsque son père est arrivé. Julien est un « petit jeune homme de 18 à 19 ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin ». Il ne veut surtout pas être domestique, déteste ses frères et son père à qui il fait promettre qu’il ne mangera pas chez les Rênal avec le personnel. Le père Sorel acceptel’arrangement avec M. de Rênal et Julien, avant de se rendre à son nouvel emploi, juge « qu’il serait utile à son hypocrisie d’aller faire une station à l’église ». Alors il rêve à Paris, et considère qu’il faut être prêtre, et non soldat comme aux temps de Napoléon qu’il admire tant. Dans l’église, il aperçoit des rideaux rouges sur les fenêtres et voit un morceau de papier imprimé sur les…