Karl popper : la société ouverte et ses ennemis

Karl Popper : La Société ouverte et ses ennemis

Commentaire de texte et questions de réflexion sur le thème des Sciences

Sommaire :

I- Etude d’un extrait du texte de Karl Popper : La Société ouverte et ses ennemis
II- Questions de réflexion sur les Sciences

Extrait de texte étudié :

“Apprendre grâce à nos erreurs et à nos facultés critiques est d’une importance fondamentaledans le domaine des faits comme dans celui des normes. Mais suffit-il de faire appel à la critique ? Ne faut-il pas aussi recourir à l’autorité de l’expérience et de l’intuition ?
Dans le domaine des faits, nous ne nous bornons pas à critiquer nos théories, nous les soumettons à l’expérience et à l’observation. Croire que nous ne pouvons avoir recours à l’expérience en tant qu’autorité seraitpourtant une grave erreur, quand bien même certains philosophes, ont de connaissance, de “données” à l’aide desquelles nous édifions notre expérience. Cette description me paraît totalement erronée. Notre expérience et nos observations ne consistent pas en “données”, mais en un réseau de conjectures et d’hypothèses qui s’entremêlent à un ensemble de croyances traditionnelles, scientifiques ou non.L’expérience et l’observation, à l’état pur, c’est-à-dire abstraction faite de toute attente ou théorie, n’existent pas. Autrement dit, il n’y a pas de données pures pouvant être considérées comme sources de connaissance et utilisées comme moyens de critique.”

La société ouverte et ses ennemis, Karl Popper I- Etude d’un extrait du texte de Karl Popper : La Société ouverte et ses ennemis

Ce texteest extrait de La Société ouverte et ses ennemis écrit par le philosophe Karl Popper au milieu du XXèmesiècle. Il y est question de l’apprentissage et des sciences. Popper s’interroge sur l’importance de l’expérience et de l’intuition dans l’apprentissage et donc dans l’évolution des sciences. Le problème est de savoir si l’on peut se baser sur notre expérience et nos observations en nous servantde celles-ci comme d’“autorités”. C’est en fait la remise en cause du procédé d’induction qui préside à la constitution de la science.
Nous pouvons découper ce texte en trois parties : un entête introduisant la problématique de l’importance de l’expérience dans l’apprentissage, une partie où l’auteur présente et remet en cause le principe d’usage de la science, l’induction, et une dernière où ildonne son avis et conclut en définissant l’expérience.

L’entête de ce texte introduit donc immédiatement la problématique de l’expérience. Karl Popper affirme que l’apprentissage dépend majoritairement de nos facultés critiques, c’est à dire de jugement, face à un fait que nous pouvons observer et également des erreurs que nous avons put faire dans le passé. Par erreurs il entend certainementerreurs de jugement lors de l’observation du dit fait, d’où, à nouveau, l’importance de nos facultés critiques afin de nous remettre en cause et reconsidérer nos conclusions antérieures. Après avoir ainsi rappelé l’importance de notre sens critique, il met en place la problématique, à savoir “Suffit-il de faire appel à la critique ?”. Il s’interroge sur la place de l’expérience et de l’intuitiondans cette démarche d’apprentissage.
Dans cette seconde partie, Popper résume la méthode scientifique, soumettre les faits “à l’expérience et l’observation”, en commençant déjà à la critiquer. L’expérience est un outil permettant d’aider à la critique des théories en usant de la pratique. L’observation des expérience permet d’apporter de nouvelles données qui elles mêmes permettent de critiquerles anciennes théories. Mais Popper mais en garde contre ces données issues de l’expérience en affirmant qu’y avoir recours en tant qu’autorité serait une grave erreur. En mettant en avant cette mise en garde il s’oppose à l’empirisme, où plutôt à un empirisme aveugle. Il critique notamment l’hypothèse selon laquelle la perception par les sens constitue une source de données.
C’est dans…