Analyse du ch.3 du contrat social, rousseau

L’exemple du brigand dans Le Contrat social, Livre I, ch.3

Dans le chapitre trois, Rousseau examine l’argument de ses adversaires disant que la société serait fondée sur le droit du plus fort. Il y utilise l’exemple du brigand pour appuyer son argument contraire à celui de ses adversaires : la thèse du droit du plus fort n’existe pas en tant que la force n’est pas undroit ; son utilisation pour soumettre une personne n’est pas légitime.
Dans cet exemple, le brigand ne laisse pas le choix et contraint, contre sa volonté, sa victime à donner son bien. La contrainte, induite par la force, ne laisse pas l’exercice de la volonté propre et impose d’agir à l’encontre des choix faits.
Pourtant, la victime n’est pas obligée « en toute conscience » de donner sa bourse.L’obligation induit une notion de devoir moral, l’exercice d’une liberté et d’un choix qui peuvent être transgressés. Or la force utilisée, et son incarnation par des puissances matérielles telles que le pistolet, est une contrainte, forçant à obéir. Toutefois cette force ne donne aucun droit légitime.

L’exemple que donne Rousseau vise à renverser ce qu’il réfute : « obéissez aux puissances »,dans le sens de « forces ». Le brigand contraint par la force et la puissance qu’est le pistolet à donner sa bourse, mais jamais personne ne l’acceptera de plein gré si il est contraint. Donner implique un choix moral, or ce n’est pas ici le cas. Rousseau matérialise ici le tyran en tant que brigand et la peur par le pistolet. Gouverner par la violence serait une incohérence : personne n’offre saliberté au tyran et à son régime. Le tyran contraint le peuple qu’il gouverne par la peur ou la nécessité, mais dès qu’une faille se présente, le peuple reprendra sa liberté. Si le peuple ne s’en remet pas à des puissances légitimes par sa propre volonté et si il ne les reconnaît pas, il trouvera toujours un moyen de transgresser le régime auquel il est soumis : « Sitôt qu’on peut désobéirimpunément on le peut légitimement » Rousseau Le contrat social. Rousseau conclu par « on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes ».
Peut-on vivre en marge de la société ?

Analyser peut-on?

Le verbe pouvoir possède différentes significations : tout d’abord l’implication de possibilité, de capacité, comme il en est ici le cas, mais aussi celle de droit, d’autorisation.
Le sujetindéfini « on » peut désigner : les gens, l’opinion publique, tout le monde, le « nous » d’un groupe. Ici le mot « on » désigne l’homme, dans le sens du genre humain.

Dans ce sujet, l’association du « peut-on ? » a plusieurs significations :
Est il possible pour tout le monde ? A-t-on, nous les hommes, la capacité de ? Est-il possible de le faire? En a-t-on l’autorisation ? (En droit/ en fait)Le sens principal qui en ressort est celui de la capacité à le faire, de la possibilité, et si cela peut s’appliquer à toutes les personnes présentes sur terre.

Comparer les différents sens de « marge » à l’aide d’un dictionnaire de la langue française.

« Marge » signifie :
– espace laissé de part et d’autre d’un texte imprimé ;
– écart, distance, délai disponible entre les limites
-plus ou moins en dehors, à l’écart de
– bénéfice, différence entre le prix d’achat et le prix de vente
– tolérance, écart possible d’évaluation
Dans tous ses sens, le mot marge a toujours la même implication : celle d’espace, d’écart entre les choses. Cette implication peut être positive ou négative selon les cas et les emplois.
Trois des sens de « marge » ont rapport avec le commerce :bénéfices, tolérance d’évaluation, délai entre les limites.

Culturel et géographique=limite
Formulez le problème indiqué par la question.

« Vivre en marge de la société » consiste à : vivre à l’écart des ses semblables (isolement physique et géographique) ou vivre hors des normes de la société, comme un marginal qui défie les mœurs ? Dans quel sens prend-on « vivre » dans ce cas ? Survivance…