Analyse financiere

Comment c’est fait et comment ça marche ? |
Eh bien, l’analyse financière, ça marche …sur quatre pattes. Il y a (au minimum), quatre choses à faire :
1. Connaître les arcanes et la situation de l’entreprise
Actionnariat (propriété dispersée ou concentrée dans quelques mains ?) et dirigeants,
Activités (produits et services), localisation, place sur le marché (clients, concurrents,fournisseurs),
Fonctionnement général (production, distribution…),
Situation financière : rentabilité, solvabilité, capacités de financement,
Comparaison dans le temps (là on passe du statique au dynamique): évolution qu’a connu tout cela sur plusieurs années.
Comparaison dans l’espace, autrement dit de ces éléments avec ceux des entreprises similaires.
Et surtout, vous vous en doutez, ses forceset faiblesses sur tous ces points.

2. Inventorier les éléments économiques généraux et sectoriels :
Conjoncture économique générale,
Taux d’intérêts (chose importante pour valoriser les actions),
Perspectives des branches d’activités où l’entreprise est présente.

3. Se projeter dans le futur.
Ce voyage extra-temporel consiste à élucider, de façon critique, donc pas forcément sur labase de ce qu’annonce l’entreprise (chose tout aussi vraie pour les phases 1 et 2 ci-dessus), les perspectives de l’entreprise :
Opportunités et risques, atouts et faiblesses (la fameuse analyse SWOT: strengths, weaknesses, opportunities, threats)
Projets, investissements et financements,
Prévisions financières : Chiffres d’affaires , coûts et marges, équilibre financier.

4. Valoriser toutcela, à la sortie de l’alambic, en résultat de tous les scénarios d’évolution qui auront été ainsi distillés, pour essayer de déterminer :
des prévisions d’évolution des bénéfices
le degré d’incertitude de ces prévisions (eh oui, il y a des entreprises à risque, et d’autres plus « visibles »),
la valeur économique de l’entreprise, à partir de ces éléments de rentabilité et de risque,
puis, enagrémentant le tout de critères boursiers, la valeur boursière potentielle de l’action.

4b. Ou si l’analyse est faîte afin d’accorder un crédit, évaluer la capacité de remboursement de l’entreprise lors des échéances prévues.
Nous y reviendrons, bien entendu.

| = 4. EBE (Excédent Brut d’exploitation) |
4 +/- Autres produits / charges d’exploitation (frais divers de gestion,amortissements… ) | = 5. RBE (Résultat Brut d’Exploitation |
(Produits – charges) financiers (intérêts reçus, à recevoir, payés, à payer…) | = 5b. RF (Résultat financier) |
5 +/- 5b | = 6. RC (Résultat courant avant impôts) |
Produits exceptionnels – charges exceptionnelles,dont provisions / reprises de provisions et plus / moins values de cession d’actifs |
= 7. RE (Résultatexceptionnel) |
6 +/- 7 – Impôt sur le bénéfice | = 8. RN (Résultat net) |
Bon, parfois vous trouverez des comptes de résultat simplifiés ne faisant pas apparaître tous ces soldes. Mais hein, on est là pour faire les choses bien, pas vrai ?
Alors suivons d’un bout à l’autre ce chemin de croix ou, pour être plus festif, ces tortillons successifs de l’alambic, .

Détail des 3 premiers SIGqui aboutissent à la valeur ajoutée.
Dans ces exemples, les chiffres sont en Meuros (millions d’euros)
Dans le Compte de résultat, les activités sont réparties en deux catégories : celles purement commerciales et celles de production de biens et services.
Activités commerciales
(achat-revente de marchandises) | Activités productives
(production de produits et prestations de services) |La marge brute commerciale est la différence entre le montant des ventes de marchandises en l’état et leur coût d’achat. C’est l’élément de base du résultat des entreprises commerciales (négoce ou détail)Heu, on n’oublie pas quelque chose ? Ah oui, la variation des stocks. Eh oui, on a pu vendre des marchandises achetées l’année dernière, et en conserver d’autres pour vendre l’année prochaine….