1. Un quiproquo est une méprise qui fait prendre une chose, une parole, ou une personne pour une autre. Chacune de ces scènes : l’Acte I, scène 3 de « Amphitryon » de Molière, l’Acte II, scène 2 de «Amphitryon 38 » de Jean Giraudoux, l’Acte I, scène 7 de « Le Jeu de l’Amour » de Marivaux, et l’Acte V, scène 3 de « Andromaque » de Racine, reposent sur un quiproquo. Sur quel quiproquo reposechacune de ces scènes ? Nous observerons tout d’abord les deux scènes qui reposent sur un quiproquo comique, puis celles reposant sur un quiproquo tragique.
Le texte A, le texte B et le texte C reposenttous trois sur un quiproquo comique. Dans « Amphitryon », Molière mets en scène Jupiter, qui profite de l’absence de Amphytrion, le roi de Thèbes, pour séduire sa femme, en prenant l’apparence de sonmari. Jean Giraudoux décide plus tard de reprendre cette scène en renforçant la figure d’Alcmène. Il s’agit dans ces deux scènes d’un quiproquo, car le personnage prend une personne pour une autre ;Alcmène confonds Jupiter pour son mari : « ALCMENE (à Jupiter): Amphitryon, en vérité, Vous vous moquez de tenir ce langage […] » (l. 43 à 44). Le texte C repose lui aussi sur une situation similairede quiproquo : les deux personnages, Sylvia et Dorantes, dont le mariage à été décidé par leurs parents, ont chacun de leur cotés décidés de se rencontrer déguisés sous la forme de domestiques.Lorsqu’ils se rencontrent, Dorantes pense être en train de parler à Lisette, la domestique de Sylvia ; et Sylvia pense être en train de parler au domestique de Dorantes : « DORANTE (à Sylvia) : « […] Puisquenous somme dans le style amical et que nous avons abjure les façons, dis-moi, Lisette, ta maitresse te vaut-elle ? […]» (l. 7 à 8). Les deux personnages, comme dans le texte A et le texte B, prennentdonc une personne pour une autre ; il s’agit donc d’une situation de quiproquo.
Le texte D, lui, repose sur un quiproquo plutôt tourné vers le tragique. Hermione, de mauvaise foi, reproche à…