Didier Daeninckx est un auteur français qui a écrit également de nombreux romans tel que Zapping. C’est à cet écrivain contemporain que nous devons Cannibales, une œuvre traitant de l’expositioncoloniale de Paris 1931.
En 1931, les Kanaks de Polynésie sont recrutés par les Européens qui veulent soi-disant leur faire visiter Paris. Ils partent donc pour un long voyage dansdes conditions médiocres. Arrivés à Paris ils sont mis en cage, on les force à manger de faux morceaux de viande humaine, à pousser des cris bestiaux, à mettre des vêtements visant à les animaliser.Ils s’exposent ainsi devant les passants qui les regardent, effrayés, comme s’ils étaient des animaux sanglants.
La fiancée du héros, Gocéné, est malheureusement introduite dans unsous-groupe devant être échangé contre des alligators à un cirque étranger. Ce groupe s’en va. On part donc à la recherche de la jeune fille en compagnie de ce même héros. Finalement il la retrouve eton peut supposer qu’il l’épouse. Ils retournent dans leur pays où il raconte plus tard son histoire.
Dans ce livre, Didier Daeninckx dénonce la politique du gouvernement de l’époquequi a maltraité les personnes provenant des colonies. Ils les ont fait passer pour des sauvages sanguinaires qu’ils n’étaient pas en réalité, évidemment ! Il montre que les soi-disant « cannibales »sont des hommes comme les autres. Il dénonce également la propagande : en effet, les Kanaks ont été recrutés sous un faux prétexte. On faisait manger aux Kanaks de faux morceaux de viande humaineet de plus on les obligeait à pousser des cris primitifs et on les considérait comme des animaux. Cette exposition était cousue de fil banc et de faux-semblants. Il s’agissait d’une illusion faitepour impressionner. La France est décrite comme un bourreau.
Il faut cependant nuancer les propos de Didier Daeninckx dont la vision plutôt manichéenne de l’exposition peut être légèrement…