Aquaculture

4.4 développement de l’aquaculture continentale

L’aquaculture continentale de repeuplement existe au Maroc depuis le début des années vingt du siècle dernier et a été jusqu’à présent presque exclusivement composée de salmonidés (truite arc-en-ciel, truite fario et saumon), de cyprinidés (carpes), etc. Ce n’est qu’à partir des années quatre vingt dix que le Maroc s’est intéressé àl’aquaculture de production pour répondre à un besoin croissant en protéines animales.

En effet, la production nationale de l’aquaculture continentale au Maroc est d’une centaine de tonnes de salmonidés réalisée par les Domaines Agricoles au cours des dernières années. Au niveau des stations du HCEFLCD, la production d’alevins est essentiellement destinée au repeuplement (600.000 truitellesarc-en-ciel, 300.000 truitelles fario, 2.000.000 carpillons argentés, 150.000 jeunes black-bass et 100.000 brochetons).

L’évolution des productions annuelles des alevins durant les cinq dernières années a montré une tendance à la hausse compte tenu de la demande et des besoins des différents milieux aquatiques concernés par la pêche sportive et commerciale. Cependant, pour faire face auxdifférentes demandes, le Centre National d’Hydrobiologie et de Pisciculture est amené à rehausser la qualité et la quantité de ses interventions.

Pour ce faire, d’énormes progrès doivent être faits, comme il a été d’ailleurs proposé par ledit Centre à la veille de l’établissement de chaque plan quinquennal. Ces interventions doivent concerner particulièrement la production halieutique, lamise en valeur des milieux aquatiques, la recherche-développement et la formation.

En effet, le sous-secteur de l’aquaculture continentale au Maroc, présente des défaillances et des entraves au développement telle que :

• la maîtrise incomplète des techniques d’élevage appropriées,

• la faible performance des systèmes de production,

• lescoûts de productions élevés,

• le manque de connaissance pratique sur les nouveaux systèmes potentiellement viables,

• le manque de moyens techniques et financiers,

• l’insuffisance de communication,

• le manque d’assistance technique dans les zones non encadrées par les projets de développement,

• l’insuffisance deprofessionnalisation de la filière,

• le manque de coordination entre les intervenants dans le secteur,

• les problèmes socioculturels,

• l’accès aux concessions difficile et compliqué,

• les conflits d’usage des eaux continentales

• l’insuffisance d’usines locales de fabrication d’aliments.

• le manque desensibilisation à l’importance de l’aquaculture.

Ces obstacles relèvent plutôt de l’absence d’une stratégie de développement et de maintien de la dynamique amorcée en aquaculture après les années 1990. En vue d’atteindre un développement économique et social important dans le respect de l’environnement, les problématiques identifiées lors des précédents rapports doivent être résolues. A cet égard, leprésent plan d’action pour l’aboutissement des objectifs préalablement identifiés, présente le programme d’activités nécessaires ou susceptibles de relancer et de réactiver ce sous- secteur.

La stratégie du développement de l’aquaculture continentale au Maroc sera fondée sur les trois axes stratégiques suivants avec leurs composantes respectives :

A- Axe stratégique 1 : Améliorationdes systèmes de production

1) La détermination de systèmes de production appropriés;

2) La disponibilité et de l’accessibilité des intrants (aliments, alevins, etc.) ;

B- Axe stratégique 2 : Promotion de l’aquaculture

1) La vulgarisation adéquate,

2) La contribution de la recherche;

3) L’éducation et la formation…