Élisabeth Badinter est une femme de lettres et une philosophe féministe française, née Bleustein-Blanchet, le 5 mars 1944 à Boulogne-Billancourt. Elle est actionnaire de référence et présidente duconseil de surveillance du groupe Publicis dont elle possède 10,16 % des actions1.
Elle est l’épouse de Robert Badinter, avec qui elle a eu trois enfants.
Biographie [modifier]
Élisabeth Badinter estune des trois filles du publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet et de Sophie Vaillant, petite-fille d’Edouard Vaillant. Agrégée de philosophie, spécialiste du siècle des Lumières, observatrice del’évolution des mentalités et des mœurs, elle a été maître de conférences à l’École polytechnique.
Présidente du conseil de surveillance de Publicis depuis 1996, elle est également la deuxième actionnairedu groupe, dont elle détient un peu plus de 10 % du capital, et figure au palmarès des 500 premières fortunes de France2. Ce rôle de « garante morale du troisième groupe mondial de publicité » selonl’expression d’Acrimed n’est pas sans lui attirer des critiques concernant les « représentations sexistes de la femme » dans le domaine publicitaire3,4,1.
Son essai Fausse route, publié en 2003 etqui fustige la misandrie contemporaine, ainsi que divers écrits critiques quant aux nouvelles lois concernant la parité politique ou le traitement des crimes et délits sexuels ont suscité une vivepolémique, et de nombreuses féministes lui contestent désormais l’épithète de « féministe ». De son côté, elle continue de s’en réclamer, arguant que la vocation du féminisme n’est pas de conduire uneguerre des sexes visant à une revanche contre les hommes. Dans cet ouvrage, elle dénonce aussi les enquêtes statistiques sur la violence conjugale où on n’interroge que les femmes et où on amalgame lesubjectif et l’objectif, les pressions psychologiques et les agressions physiques, ce qui a pour effet d’établir une hiérarchie morale entre les sexes?: « À vouloir ignorer systématiquement la…