Le XIXe siècle est marqué, en littérature, par l’avénement du Symbolisme, dont le poète Charles Baudelaire fût le précurseur, notamment avec son oeuvre majeure Les Fleurs du Mal, recueil de poèmepublié en 1857. Le poème Spleen, présent dans la section «Spleen et Idéal», fait suite à quatre autres du même nom. Le poète évoque dans ceci son mal être, par la pluie, l’ennui, et y rassemble lajeunesse et la vieillesse, toujours dans un esprit de peur face à la dégradation de son être. Il évoque dans ce poème son échec constant, et la difficulté de son esprit qui est emprisonné. Le Spleen, aucentre du poème, est perçut par différentes images morbides. On peut alors se demander en quoi ce poème Spleen se pose comme le fruit du mal être de Baudelaire ? Pour ce faire, nous étudierons la montéeprogressive de l’horreur, avant de nous focaliser finalement sur l’échec puisant de Baudelaire face à la victoire du Spleen.
Un montée progressive de l’horreur.
– V1 : subordonné temporelle quis’étend sur les 3 premiers quatrains.
v1 et 2 : «ciel bas et lourd… Comme un couvercle» paroxysme de l’impression de pesanteur par le ciel et la comparaison avec un couvercle. Le couvercle donnel’impression de réduire l’espace du poète, de bloquer son esprit, de l’étouffer. On remarquera l’enjambement entre le vers 1 et 2.
Le poète subit : «Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis» :personnification avec «gémissant» (que l’on voit par l’allitération en S)+ dénonciation de la victime : Baudelaire et son attrait pour le Spleen.
Utilisation du verbe «peser» à l’indicatif montrant lalongueur, la constance, de ce mal être.
L’impression de pesanteur et d’enfermement est accentué vers 4 avec «Et que l’horizon embrassant tout le cercle». Celle ci prend littéralement dans ses bras lepoète (on a donc personnification)
«Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits» : oxymore avec «jour noir» et une comparaison montrant le mal être à travers la nuit noir. Le poète se…