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Introduction
Appelé au pouvoir dans la confusion d’une IV e République finissante, le général de Gaulle est investi par l’Assemblée nationale le 1 er juin 1958 avec la double mission de donner de nouvelles institutions à la France et de régler le problème algérien.
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Il s’acquitte de cette tâche en bénéficiant d’un large soutien populaire, ce que nous examinerons tout d’abord.Développant des idées précises sur l’exercice du pouvoir et sur sa conception du rôle de la France dans le monde, il impose sa forte personnalité à la tête de l’État durant deux mandats présidentiels, ce que nous étudierons en deuxième lieu. Durant le second septennat, le général de Gaulle voit pourtant s’émousser le consensus autour de sa politique et monter des oppositions de plus en plus affirmées, cequi débouche sur la crise de Mai 1968. C’est le prélude à un départ anticipé dont nous rappellerons les circonstances dans un dernier temps.

I. Une République nouvelle
LA CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 Un système qui fait du président le personnage central du système

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Nomme et révoque Élit au suffrage universel depuis 1962

PREMIER MINISTRE chargé de former leGOUVERNEMENT
Peut demander la confiance

A le pouvoir de dissoudre

Peut voter la censure

Peut utiliser les pouvoirs spéciaux que lui donne l’article 16 en cas de crise grave

ASSEMBLÉE NATIONALE Députés élus pour 5 ans au suffrage universel

SÉNAT Sénateurs élus pour 9 ans au suffrage indirect

Peut proposer un référendum

Conseil général Conseil municipal

CORPS ÉLECTORALPouvoir exécutif Pouvoir législatif

Élections Actions
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1. La Constitution de la Ve République
• Les fondements d’un nouveau régime – Importance des conceptions personnelles du général de Gaulle en matière institutionnelle (cf. discours de Bayeux, juin 1946). – Un président « clé de voûte » des institutions. – Une adhésion populaire : la Constitution est adoptée par référendum avec 76% de « oui ». • Les mécanismes de la Constitution (voir organigramme page précédente) • L’évolution des institutions – La primauté de l’exécutif, associée au scrutin uninominal à deux tours pour les élections législatives (qui dégage des majorités généralement solides), assure une grande stabilité à la vie politique (trois Premiers ministres seulement entre 1958 et 1969 ; un seul gouvernementrenversé,… le seul de toute l’histoire de la Ve République). – Réforme institutionnelle de 1962 : par référendum, le général de Gaulle introduit l’élection du président de la République au suffrage universel ; 62 % de « oui ». Un pouvoir présidentiel qui en sort renforcé. – Une volonté d’incarner la légitimité nationale par le lien direct avec « le peuple de France » par-dessus le jeu traditionnel despartis (voyages en province, discours radio-télévisés, référendums). ? L’opposition accuse le général de Gaulle de dérives autoritaires (F. Mitterrand : Le Coup d’État permanent, 1964).

2. La fin de la guerre d’Algérie
• Une attitude pragmatique mais de grande fermeté – Le général de Gaulle modifie progressivement ses propositions à l’égard des revendications d’indépendance du FLN : de la «paix des braves » à l’affirmation au droit à l’autodétermination puis à l’« Algérie algérienne ». – Opposition d’une partie des Français d’Algérie devant ces évolutions. Terrorisme du FLN d’une part et de l’OAS d’autre part. – Crise majeure en avril 1961 lors du putsch à Alger des généraux partisans de l’Algérie française : le général de Gaulle utilise l’article 16 de la Constitution. Échec del’insurrection. – Octobre 1961 : répression très dure d’une manifestation organisée par le FLN à Paris (deux morts annoncés, plusieurs dizaines en réalité). • 18 mars 1962 : accords d’Évian – Fin des combats. L’Algérie devient indépendante. – Accords approuvés massivement par référendum avec plus de 90 % de « oui ». – Un million de pieds-noirs prennent le chemin de l’exil vers la métropole….