Bernoux, sociologie des organisation

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|Philippe Bernoux – « La sociologie des organisations » |

Livre & Auteur
BERNOUX, Philippe (3e réédition (1990), 2008), La sociologie des organisations,Point essais – Seuil (382 pages) ISBN : 978-2-02-0011570-4.

Philippe Bernoux, Français, sociologue, docteur d’Etat et directeur honoraire de recherche au CNRS
Œuvres principales
• Les nouveaux patrons, Editions ouvrières 1974
• La sociologie des entreprises, Seuil (1ère édition 1995, 2ème édition 1999 )
• La sociologie des organisations, Seuil(1ère édition 1990, 1995, 2008)

Thème central

L’étude comportementale des individus et groupes dans les organisations et son impact dans le fonctionnement dans celle-ci. L’auteur présente les principaux auteurs/théoriciens dans un contexte historique en apportant un regard critique.

La problématique & le questionnement

Comment expliquer les comportements des individus et/ou desgroupes dans des organisations ?

Le questionnement est illustré en 2 parties distinctes dans l’ouvrage
Une première partie théorique avec une présentation des différentes théories dans leur contexte historique avec le point de vue critique de l’auteur puis une 2eme partie illustrée par une analyse d’une douzaine de cas français et étranges. Nous nous focaliserons sur la première partie« théorique ».
Résumé

Philippe Bernoux commence son argumentation en expliquant le cadre entre l’individu et un groupe. On remarque que chaque individu peut être perçu comme un acteur de l’entreprise selon plusieurs manières à travers son comportement : paresseux ou travailleur (page 21) et ses déterminations (motivations…). Cette perception est très souvent infondée car généralement nous jugeonsles personnes sur leur travail uniquement. Afin d’étudier chaque individu de manière plus cohérente et approfondie dans leurs organisations est apparu une sociologie des organisations.

Les premières organisations capitalistiques avec le désir d’une accumulation de richesse et celui d’accomplissement de la vocation de l’entrepreneur sont apparues dans le but d’une étique religieuse. Maispour le bon fonctionnement de ces organisations comme l’explique Karl Marx il y a un « conflit d’accumulation … entre les détenteurs des moyens de production et ceux qui, ne les possédant pas, étaient exploités » (P42). A l’ère industrielle et l’arrivé du libéralisme la société retrouve « un équilibre naturel par le libre jeu du marché ou les meilleurs gagnent et où les faibles périssent » (P46)La théorie de Darwin sur le concept de survie du plus capable prend alors tout son sens. Le travail apparaît donc comme « une nécessité pénible et déplaisante que l’homme cherche à fuir » (P47). L’industrialisation par l’arrivée de machines universelles qui remplacent des machines primaire entraine un savoir faire pour chaque ouvrier plus important avec une réelle responsabilité et une autonomiepour chacun. Tandis qu’intervient en même temps une autre phase celle de la production dite « en série » où les machines au contraire sont décomposées et spécialisées de tel sorte à faire une seule opération; les ouvriers ne sont plus polyvalents et ne disposent plus d’autonomie c’est dans cette phase où le Taylorisme apparait. On remarque également une 3eme phase une automatisation trèsprésente et où seuls les ouvriers spécialisés demeurent dans la maintenance. Bernoux fait ensuite la biographie de Frederick Winslow Taylor (1856-1915) qu’il définit comme le premier organisateur (p55). Dans cette biographie F.W Taylor apparait comme très travailleur et avec le souhait de donner un statut scientifique dans l’organisation du travail pour que chaque remarque soit indiscutable et…