Biographie hitler

mée austro-hongroise, Hitler s’installe à Munich en 1913. Lorsque éclate la Première Guerre mondiale, il s’engage dans l’armée bavaroise; ayant été blessé à deux reprises, il finit la guerre avec le grade de caporal, et est décoré de la croix de fer de première classe. Traumatisé par la défaite, il rejoint le dépôt de son régiment alors aux mains d’un conseil de soldats (novembre 1918). En avril1919, il assiste à Munich à la proclamation de la république des conseils de Bavière, puis à son impitoyable répression du 1er au 10 mai.

Il est alors désigné pour enquêter, au sein d’une commission militaire, sur les événements révolutionnaires. En septembre 1919, il adhère au petit parti ouvrier allemand (DAP) – il en est le septième adhérent –, rebaptisé en février 1920 parti ouvrierallemand national-socialiste (NSDAP).

Hitler s’imposa rapidement par son esprit d’initiative aux autres membres de son parti, qui, en 1919, pratiquaient plus une « cuisine de club », selon ses propres mots, qu’une activité politique conséquente. Hitler se fait remarquer par ses qualités d’orateur – sa voix magnétique et gutturale fascine l’assistance –, et s’impose à la présidence du parti en juillet1921. À cette date, le NSDAP compte déjà plus de 3?000 militants, des troupes paramilitaires, les sections d’assaut (SA), et dispose d’un journal, le Völkischer Beobachter. Deux années plus tard, le NSDAP domine tous les autres groupuscules extrémistes, rassemblant 55000 militants. Aux côtés du général Ludendorff, l’ancien caporal est devenu l’une des deux grandes figures de l’extrême droitemunichoise, et sa réputation commence à s’étendre hors de Bavière.

Le 8 novembre 1923, alors que l’Allemagne connaît une situation économique et politique dramatique (les troupes françaises occupent la Ruhr (Allemagne) et l’inflation s’accroît d’heure en heure), Hitler tente un coup de force, mais le putsch, mal organisé, échoue lamentablement: seize nazis sont tués par la police munichoise,et Hitler lui-même est arrêté. Lors du procès qui s’ensuit, le chef du parti nazi n’en réussit pas moins à se présenter comme un patriote révolté par les agissements d’une république indigne, ce qui lui vaut la sympathie de toute l’Allemagne nationaliste.

Condamné en février 1924 à cinq ans d’emprisonnement, Hitler est libéré dès le mois de décembre. Il a consacré ces quelques mois passés dansla forteresse de Landsberg (Allemangne) à rédiger Mein Kampf (Mon combat), exposé confus de ses idées et de son programme, qui paraît en 1925. Il donnera une formulation plus structurée dans ce que l’on appelle le « Deuxième Livre », rédigé en 1928, mais jamais publié de son vivant.

La vision hitlérienne du monde est fondamentalement dominée par le constat darwiniste de la lutte des espèces pourla conquête d’un « espace vital » Lebensraum. Seules les «races» humaines les plus fortes, les plus « pures », en tête desquelles Hitler place les Aryens, c’est-à-dire les populations blanches du nord de l’Europe, parviendront selon lui à s’imposer dans cette lutte impitoyable pour la survie. Mais elles doivent à tout prix éviter l’abâtardissement. Les juifs, que Hitler situe au dernier échelon del’échelle raciale, constituent une menace particulièrement dangereuse, car, peuple sans terre, ils parasitent les peuples «sains» afin de les détruire ou de les conquérir en affaiblissant leur « valeur raciale ».

Pour ce faire, ls recourent aux poisons que sont la démocratie, l’internationalisme, le marxisme et le pacifisme. Seule la conquête d’un espace vital, notamment à l’est sur la Pologne etl’URSS, et l’anéantissement des juifs permettront de sauver la « race » germanique. Hitler va jusqu’à refuser toute coalition avec d’autres mouvements extrémistes, affirmant que « l’État raciste » ne peut être créé que « par la volonté agissante d’un mouvement unique ». Enfin, il affirme la nécessité d’un chef incontesté.

Dans l’Allemagne du milieu des années 1920, la lutte politique revêt des…