Bourdieu

Cours de vendredi

Les journalistes ne traitent pas forcément les informations selon leur intérêt. Souvent cette sélection se fait selon les sources, plus ou moins sûre, qui pourront être mobilisées.
Quels sont les critères de sélection des sources ?

Le premier critère est : contacts ou pas avec ce contact auparavant. (Pour Herbert Gans « past suitability »).
Deuxième critère : expertisede la source, possession d’un titre ou d’un diplôme, le fait de travailler dans des entreprises/centres de recherche… côtés.
3e critère : représentativité, est-ce qu’elle parle au nom d’un grand nombre de représentés.
4e critère : l’institutionnalisation (critère fondamental). La source crédible par excellence est la source officielle, en particulier institution d’état. Sources productives, quibénéficient d’une expertise importante et qui parlent au nom du peuple. (« effectiveness » pour Gans).

(Impasse sur quelques chapitres).

IV. L’influence des groupes financiers sur la fabrication de l’information

Le fait d’entrer à l’actionnariat d’un groupe de presse permet des facilités pour être médiatisé dans ce groupe de presse. Le groupe Dassault possède plus de 70 groupes de presse.Conclusion du chapitre : Le concept d’accès structuré aux médias

Concept d’Herbert Gans : la compétition pour l’accès à l’espace médiatique est extrêmement inégale. Toutes les sources ne sont pas sur la même ligne de départ pour cet accès.
Deux grands critères font qu’une source d’information a toutes ses chances de voir son discours médiatisé : la productivité, ou rentabilité du point devue de la collecte et du rendu des nouvelles, et la crédibilité, la fiabilité.
Une bonne source est d’abord celle qui est capable d’alimenter une rédaction de façon régulière, suffisante et avec de la matière première prête à l’emploi. De même, elle sera considérée comme crédible quand elle a un statut d’autorité sur le plan social, institutionnel ou politique.
C’est deux critères sont rarementindépendants l’un de l’autre. Tout se passe comme si l’efficacité et la crédibilité vont de pair. Herbert Gans parle d’un modèle cumulatif.
On peut donc faire un lien très étroit entre la structure hiérarchique des sources d’information et la structure entre groupes sociaux dans le reste de la société.

Chapitre 4 : « La médiatisation du pauvre »

Fait référence à l’ouvrage de Richard Hoggart,La culture du pauvre. (Parallèle entre « culture du pauvre » et culture légitime).

Stratégies d’accès aux médias typiques de ceux qui ont moins de moyens que les autres.

Ces sources « non officielles », non autorisées, sont appréhendées par les médias comme n’ayant rien à dire. Une source qui se heurte à ce désintérêt, face à une certaine surdité médiatique, doit mettre en place desstratégies alternatives. Une stratégie de rupture (perturber le cours routinier des choses) grâce à des évènements spectaculaires. Une autre stratégie est d’investir le champ médiatique mais par la marge par des organes de presse plus marginaux, en espérant que cela remonte par effet de diffusion.

I] L’accès perturbateur aux médias

Cela consiste à attirer l’attention des journalistes en perturbantl’ordre habituel des choses par un coup médiatique.

A] Une tentative pour forcer l’accès aux médias, coup médiatique ou pseudo évènement.

La définition la plus ancienne est proposée par un sociologue anglais, Daniel Boorstin, en 62 : le pseudo évènement. C’est une action symbolique dont la raison d’être et la diffusion publique d’un message, qui passerait difficilement la rampe sans le gested’éclat qui l’accompagne. Le coup d’éclat est indispensable pour que le message passe. Le coup médiatique est un évènement spécialement pensé et mis en scène pour attirer l’attention des journalistes vers ces promoteurs, en vertu de son caractère choc.
La notion d’accès perturbateur signifie la même chose : façon de faire du bruit par rapport à un signal. Lester et Molotch (sociologues…