Célestin Freinet
1) Biographie :
Célestin Freinet est né le 15 octobre 1896 à Gars, petite commune montagnarde des Alpes
Maritimes françaises. Sa jeunesse se passe comme celle des petits paysans d’alors, au milieu
des travailleurs des champs, dans une région pauvre, au climat rude. Il gardera cette période en donnant de l’importance à la société traditionnelle et à certaines valeurstransmises. Paysan, poète et philosophe, il va lutter pour l’éducation. Après avoir étudié au Cours complémentaire de Grasse, il entre à l’école normale d’instituteurs de Nice. La guerre de 1914 éclate. Freinet y laissera beaucoup de force et reviendra blessé. En 1920, il est nommé instituteur adjoint à l’école à deuxclasses de Bar sur Loup. Débutant, il va à la fois fonder l’imprimerie à l’école, amorcer un mouvement national par ses articles dans la presse professionnelle et politique, participer aux congrès internationaux de l’ »Education nouvelle », lire les classiques de la pédagogie contemporaine tout en préparant l’Inspection primaire qu’il ne passera pas, avant de prendre définitivement ses distances parrapport non seulement à la pédagogie traditionnelle, mais aussi à la pédagogie nouvelle. Il va organiser une correspondance avec une autre école grâce au journal fabriqué avec son imprimerie. En 1924, il introduit le cinéma, le travail de groupe, se sert de l’environnement pour faire des observations qui seront le point de départ des apprentissages. Malgré tout le travail fournit,il est ignoré par l’Education Nationale. Lorsqu’en 1928 Freinet quitte Bar sur Loup pour Saint Paul de Vence où il a été muté, l’essentiel de son œuvre est amorcé : l’imprimerie, la correspondance interscolaire, la coopérative scolaire et la coopérative de l’enseignement laïque. En 1930, des centaines de journaux scolaires qu’il a écrits, circulent. En 1933 descomplots sont montés contre lui car on ne supporte plus ses initiatives pédagogiques. En 1935, il ouvre sa propre école à Vence car il éprouve de nombreuses difficultés avec l’Education Nationale et crée d’autres outils pédagogiques tels que les fiches mathématiques, le dictionnaire, des séries de notes sur le dessin. Son organisme, la coopérative de l’enseignant Laïque, CEL, seradémantelé car il a des problèmes avec des politiques et des syndicats. En 1945, il « reconstruit » la CEL et en 1947 rouvre son école. Il transforme la CEL en institut coopératif de l’école moderne. De 1945 à 1952, il édite des brochures d’éducation nouvelle et des fascicules. En 1956 il lance une campagne nationale pour n’avoirque 25 élèves par classe. En 1960 il fait des dossiers pédagogiques. Le 8 octobre 1966, il décède.
Toute sa vie, il s’est battu pour des recherches pédagogiques sur des milieux qu’il ne connaissait pas ou qui étaient gênant.
2) Les idées pédagogiques :
Freinet garde comme principes de bases dans sa pédagogie :
2.1) Le respect de l’enfant et la confiance dans l’enfant :La pédagogie de Freinet se résume en une seule idée : le savoir et l’apprentissage doivent s’encrer dans le vécu et dans la vie de l’enfant pour avoir un sens et pour être compris et retenu par lui. Sa pédagogie est basée sur la créativité, l’esprit d’initiative, la coopération entre enfants ainsi que sur l’expression, la communication et le tâtonnement expérimental.
Freinet part des motivationsprofondes de l’enfant, fait une analyse de la façon dont il s’engage dans un processus d’apprentissage et ensuite crée des situations où chacun retrouvera des motivations. Afin de donner la motivation nécessaire à l’enfant pour travailler, Freinet va mettre au point plusieurs outils pédagogiques tels que l’imprimerie, le fichier scolaire coopératif, le calcul autocorrectif, la bibliothèque de…