C’est d’accord

Une violente répression d’instincts puissants exercée de l’extérieur n’apporte jamais pour résultat l’extinction ou la domination de ceux-ci, mais occasionne unrefoulement qui installe la propension à entrer ultérieurement, dans la névrose. La psychanalyse a souvent eu l’occasion d’apprendre à quel point la sévéritéindubitablement sans discernement de l’éducation participe à la production de la maladie nerveuse, ou au prix de quel préjudice de la capacité d’agir et de la capacité dejouir la normalité exigée est acquise. Elle peut aussi enseigner quelle précieuse contribution à la formation du caractère fournissent ces instincts asociaux et perversde l’enfant, s’ils ne sont pas soumis au refoulement, mais sont écartés par le processus dénommé sublimation de leurs buts primitifs vers des buts plus précieux. Nosmeilleures vertus sont nées comme formations réactionnelles et sublimations sur l’humus de nos plus mauvaises dispositions. L’éducation devrait se gardersoigneusement de combler ces sources de forces fécondes et se borner à favoriser les processus par lesquels ces énergies sont conduites vers le bon chemin. FREUD
Pour nousfaire partager son point de vue, il part de son hypothèse de travail relative à l’existence de forces psychiques qui inhibent notre conduite à notre insu, ens’appuyant sur le concept de refoulement. Il peut alors, dans un second temps, tirer l’enseignement qu’autorise ses observations cliniques, si déroutantes soient-elles, sur leseffets malencontreux d’une éducation répressive, avant de proposer, finalement, un modèle d’éducation qui, sans être pathogène, soit authentiquement formateur.