La mort du loup, Alfred de Vigny
« La mort du Loup »
Introduction
C’est après une grave crise affective et morale (il a perdu sa mère, rompu avec l’actrice Marie Dorval et tous ses amis parisiens, il se retrouve seul à Charente) que Vigny a écrit en 1843, en une nuit et une partie du jour suivant le poème intitulé « la mort du loup » paru dans le recueil posthume les Destinées en 1864(ßSituation). Ce long poème en alexandrin à rimes plates (ß Forme) décrit une chasse nocturne qui se termine par la mort héroïque du loup suivie d’une réflexion morale sur le sens de la vie. Vigny utilise la figure du Loup pour illustrer sa philosophie et poser l’animal en exemple pour l’humanité (ß Sujet du poème + objectif du poème). Nous étudierons le réalisme mêlé de fantastique du décor et del’action puis nous montrerons comment l’image du loup évolue de la bête sauvage à l’animal sublime et exemplaire qui inspire la morale finale.(ß Annonce du plan avec les grands thèmes ou grandes idées du poème. Les idées soutiennent l’objectif présenté)
A VOUS DE VOUS REPORTER AU TEXTE POUR LES EXEMPLES PRECIS
I. Un double tableau : le réalisme mêlé de fantastique
1. Un long poème narratif,un récit
– Les temps du récit (imparfait pour le décor vs passé composé pour les actions soudaines)
– Un récit qui progresse grâce aux liens logiques (Lorsque, lorsque, alors, tout à coup, alors, jusqu’au dernier moment, alors et puis)
2. Un tableau de chasse réaliste
* Mise en place du décor très travaillé
1) le ciel 2) L’horizon avec les bois 3) Le sol (gazon, bruyère)
* Evocation de lanature très précise (possibilité de peindre un tableau)
Les nuages, la lune, les bois, le gazon, la bruyère, les brandes, les sapins, les Landes, les loups, les bois, la plaine, le vent, les terres, les chênes, les rocs penchés, le sable, la lune, les bruyères à Evocation de la nature en cercle clos. La description se ferme avec la découverte des louveteaux « qui dansaient sous la lune au milieudes bruyères ».
* Les chasseurs en alerte, sollicitation des sens
1) La vue (v.1 et v.7, la lumière éblouissante + « nous avons aperçu »)
2) Le toucher : « l’humide gazon », « la bruyère épaisse »
3) L’ouie : sans parler, nous avons écouté, ne poussaient pas un soupir, criait.
3. Un tableau inquiétant : le fantastique
*Personnification de la nature
De nombreux exemples v.1 et v.10 à 15 :« Les nuages couraient » … « Les chênes (…) endormis et couchés ».
* Le silence (voir ci-dessus) à Silence troublé uniquement par « la girouette en deuil qui criait »
* Le contraste obscurité/ lumière
Lumière : métaphore (la lune enflammée)+ comparaison (comme sur l’incendie)
L’obscurité : les bois noirs
à On retrouve ce contraste, v.25 avec les lueurs trop blanches des armes qu’il fautcacher au milieu des branches sombres.
Lumière fantastique de l’incendie qui annonce la violence et la mort par les armes et qui trouve son apogée au vers 28 avec l’apparition soudaine de « deux yeux qui flamboyaient ».
II. Le loup : de la bête sauvage à l’animal sublime
1. Un loup de moins en moins sauvage
* Les marques de la bête sauvage : vision des chasseurs
v.7 « les grands onglesmarqués », v.21 « marques récentes, v.22 « griffes puissantes », v.28 « les yeux qui flamboyaient »,v.41 « leurs ongles crochus », v.47 « mâchoires de fer »
* Des louveteaux peu menaçant et une scène familière (v.29-34)
1) Ils dansent 2) ils jouent 3) scène familière avec la comparaison « comme font chaque jour… les lévriers joyeux ». Animal sauvage semblable à l’animal domestique
* La Louve nourricièreImage maternelle de la Louve avec la référence mythologique. La figure du loup est liée à la mère de Remus et Romulus, fondateur de Rome, grande cité du monde civilisé.
à Une figure nourricière, rassurante qui ne fait pas partie de la réalité des chasseurs ou en général de « l’homme, leur ennemi ». Le loup demeure l’animal à abattre malgré l’absurdité de la peur.
2. Un tableau sanglant…