Il n’y en a qu’un et ce sera Lui. Le bureau politique de l’UMP a adressé une fin de non-recevoir polie mais ferme, mercredi 27 avril, à ceux – rares – qui avaient osé penser l’impensable, exprimerl’indicible, envisager l’inconcevable : l’organisation d’une primaire pour choisir le candidat de la droite à l’élection présidentielle de 2012.
Impensable, parce qu’il n’y a « pas de doute », aréaffirmé le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, que le président sortant, Nicolas Sarkozy, sera candidat à un second mandat.
Indicible, car émettre la simple hypothèse d’une autre candidatureéquivaut à douter de l’incontestable supériorité de l’actuel détenteur de la fonction présidentielle. Inconcevable, au regard de la lettre et de l’esprit des statuts du parti fondé sur l’héritagegaulliste. Le président de la République ne se soumettra que « s’il le veut »et quand il le jugera bon à un vote du congrès de l’UMP en vue d’obtenir son »soutien », et non son investiture.
« CREVER L’ABCÈS »ET STOPPER LE « TOBOGGAN »
Pas question, donc, d’organiser une quelconque compétition dans les rangs de la droite. Tant pour des raisons de principe que d’analyse politique. « Je me bats pour que Borloone parte pas de l’UMP et, s’il s’en va, pour qu’il ne puisse pas dire que c’est parce qu’il ne peut pas s’y exprimer ;ce n’est pas pour, après, organiser des primaires », s’exclame M. Copé, qui campesur la même ligne que M. Sarkozy et veut à tout prix empêcher toute autre candidature à droite.
Les deux téméraires – Alain Lamassoure, député européen, et Hervé Mariton, député de la Drôme – quiavaient osé se prononcer, ces derniers jours, pour l’organisation d’une primaire à droite ont donc pu, à leur demande, défendre leur position au bureau politique. Tous deux s’inquiètent du climat actueldans la majorité et plaident pour un « électrochoc », qui permettrait, selon M. Lamassoure, de »crever l’abcès », de stopper le « toboggan »…
Une primaire aurait pour vertu, à ses yeux, d’obliger ceux…