Comparaison des oeuvres « la visite de la vieille dame » de friedrich durrenmatt, et « le monde s’effondre » de chinua achebe, dans le but de montrer combien une oeuvre de théâtre et un roman peuvent être similaires malgré

Devoir de Littérature Mondiale:
Comparaison des oeuvres « La visite de la vieille dame » de Friedrich Durrenmatt, et « Le monde s’effondre » de Chinua Achebe, dans le but de montrer combien une oeuvre de théâtre et un roman peuvent être similaires malgré les règles de narration imposant des différences majeures.

Pièces de théâtre et romans traitent rarement de sujets similaires car leur approchede tout sujet est vraiment singulière. Pourtant, deux oeuvres écrites à seulement deux années d’intervalle (1956 et 1958), le roman Le monde s’effondre de Chinua Achebe, et la pièce La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, ont une composition et des réflexions très semblables.
D’un premier abord, les deux livres ne semblent pas si proches: le roman se passe en Afrique (au Nigeria)et raconte l’histoire d’un village aux traditions ancestrales qui vont être bousculées par l’arrivée des blancs imposant leur civilisation. Au contraire, la pièce se déroule dans une petite ville de Suisse, Güllen. Les habitants ruinés attendent avec espoir la visite d’une ancienne citoyenne devenue milliardaire, Claire Zahanassian. Cependant, son arrivée va troubler la paisible existence desvillageois car elle exige la mort d’un des personnages principaux, Alfred Ill, en échange de cent milliards.
Dans le but de montrer combien deux textes de style absolument contraire peuvent conduire à de similaires observations et réflexions mais aussi préciser de quelle manière le sujet est approché dans chaque livre, nous verrons tout d’abord que la composition du récit dans les deux oeuvres estassez identique, puis que nous trouvons leur opposition principale dans l’écriture, produites par les règles de style en théâtre et en narration. Enfin, nous étudierons la méditation sur la condition humaine que crée ces deux livres.

Malgré un contexte différent, les deux récits suivent une composition parallèle:
Tout d’abord, par leur situation initiale. En effet, chaque livre prend uniquementplace dans un environnement assez fermé, surtout dans la pièce, où l’on ne quitte jamais la ville de Güllen, suivant la règle de l’unité de lieu. Dans cette ville, chacun respecte et vit en paix avec son voisin. Dans Le monde s’effondre, l’action se passe soit dans le village d’Umuofia, soit à Mbanta, et la situation entre les habitants est également stable, les traditions régissent le village,personne ne s’en plaint, respecte sa place et accepte sa condition.
Ensuite, l’élément perturbateur entre en scène et il est très similaire dans les deux textes: il est marqué par l’arrivée de nouveaux personnages dans le récit. Dans La visite de la vieille dame, l’arrivée de Claire Zahanassian et ses déclarations sont sources de toute action dans le livre: nous apprenons qu’Alfred Ill, son amantde jeunesse, l’avait abandonnée alors qu’elle était enceinte. Contrainte de fuir le village, elle revient des années plus tard pour se venger et demande sa mort. Cette phrase prononcée par le proviseur du collège de Güllen, « cette archi-putain […] s’empare de nos âmes l’une après l’autre », alors qu’il parle des méfaits produits par l’arrivée de la vieille dame au village, justifie ce choix pourillustrer l’élément déclencheur: si elle n’était pas venue, elle n’aurait nullement déclenché les péripéties.
Dans le roman, c’est l’arrivée des blancs et toutes leurs nouveautés, religion, technologies, etc. qui vont bouleverser le cours du récit. Ceci est justifié par la déclaration d’Okika, un des villageois d’Umuofia, qui annonce au village rassemblé: « nous devons arracher cette malédiction ».Pour finir, la situation finale des deux oeuvres est identique: le récit se termine par la mort du héros principal. Dans le cas de la pièce, la ville se réunit et décide de tuer Alfred Ill « pas à cause de l’argent » mais « pour la justice » (page 143), ce dont ils essayent de se convaincre de façon hypocrite. Dans Le monde s’effondre, Okonkwo se suicide par désespoir de voir sa culture disparaitre…