LES ADDICTIONS
INTRODUCTION
L’addiction désigne l’asservissement d’un sujet à une substance ou une activité dont il a contracté l’habitude par un usage plus ou moins répété. La toxicomanie désigne l’usage habituel et excessif, nuisible pour l’individu ou pour la société, de substances toxiques, ce qui engendre un état de dépendance psychique et/ou physique. Les addictions les plus courantesconcernent des substances peu toxiques (caféine), toxiques (nicotine) ou des drogues dures (héroïne). L’addiction à une activité est probablement liée à une libération d’endorphines dans la circulation sanguine en rapport avec le plaisir procuré par cette activité, et on peut généralement la différencier du comportement obsessionnel compulsif.
La dépendance est, au sens phénoménologique, uneconduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s’y soustraire. Le sujet se livre à son addiction (par exemple: utilisation d’une drogue, ou participation à un jeu d’argent), malgré la conscience aiguë qu’il a – le plus souvent – d’abus et de perte de sa liberté d’action, ou de leur éventualité.
L’anglicisme addiction est au senscourant souvent synonyme de toxicomanie[1] et désigne tout attachement nocif à une substance ou à une activité. On notera que le terme d’assuétude, qui bien que peu usité, a un sens similaire sans toutefois être aussi négatif (assuétude au chocolat mais dépendance à la cocaïne) complète la panoplie des termes français évitant l’usage de cet anglicisme à l’orthographe peu commune.
I LESPROBLEMES LIES AUX ADDICTIONS
Les problèmes engendrés par une addiction peuvent être d’ordre physique, psychologique, relationnel, familial, et social. La dégradation progressive et continue à tous ces niveaux rend souvent le retour à une vie libre de plus en plus problématique.
L’addiction se rapporte autant à des conduites telles que le jeu compulsif, la dépendance au jeu vidéo ou à Internet[2],les conduites à risques ou la pratique d’exercices sportifs inadaptés entraînant un syndrome de surentraînement qu’à la dépendance à des produits comme l’alcool, le tabac ou les psychotropes.
II LES SOLUTIONS PROPOSEES POUR RESOUDRE CES ADDICTIONS
L’exemple de la toxicomanie : Le traitement vise d’abord l’abstinence pour le toxicomane, grâce à un sevrage obtenu par différentsmoyens, avec ou sans traitement de substitution, en milieu hospitalier ou ambulatoire, avec ou sans soutien d’une psychothérapie. Ces modalités concernent essentiellement les personnes dépendantes aux opiacés jusqu’aux années 1980, où la politique change pour l’ensemble des traitements.
L’apparition du SIDA et la nécessité de lutter contre sa propagation entraînent le traitement des héroïnomanes dansle champ médical des épidémies. Les traitements de substitution par la méthadone prennent le pas sur toute autre forme de thérapie. On commence à parler de politique de réduction des risques en privilégiant une approche sanitaire par notamment la distribution des seringues, l’élargissement des indications de substitution avec la méthadone, voire de la distribution contrôlée d’héroïne dans certainspays (Suisse, Angleterre, Canada) avec mise à disposition de locaux d’injection encadrés par du personnel paramédical.
Jusqu’à l’apparition et la reconnaissance de l’importance du SIDA et de sa propagation par le partage de matériels d’injection, les traitements de la toxicomanie furent l’objet de nombreuses controverses.
Pour certains, les opiacés sont nécessaires aux toxicomanes via uneanalogie avec le diabétique et son insuline. Il s’agit alors de distribuer largement la méthadone qui doit stabiliser la toxicomanie en aidant les patients à sortir de l’illégalité et en leur permettant d’accéder à une certaine autonomie.
Pour d’autres à la suite de Claude Olievenstein, cette toxicomanie légale ou médicalisée remplace une aliénation par une autre. Pour eux, le but doit être d’aider…