Conscience

A- La conscience témoin.
1- « Il ne peut donc jamais être trompé ni mentir celui qui dit qu’il sait qu’il vit » Saint Augustin.
2- « … des états de conscience vont s’avançant, s’écoulant et de succédant sans trêve en nous… … Ils ne sont que des vols vers une conclusion… … La pensée met une telle fougue en son élan, que presque toujours elle est déjà arrivée à sa conclusion quand on songeencore à l’arrêter en chemin… … nous ne percevons que la minime partie des impressions dont nous assiège constamment toute notre périphérie sensorielle. » W. James
3- « La conscience, originellement immanente à tout ce qui vit, s’endort là où il n’y a plus de mouvement spontané, et s’exalte quand la vie appuie vers l’activité libre. » Bergson. L’évolution créatrice.
– « Tous mes travaux tendentà établir que la conscience est efficace et véritablement créatrice. » Bergson.
– « Retenir ce qui n’est plus, anticiper sur ce qui n’est pas encore, voilà donc la première fonction de la conscience. » Bergson, L’énergie spirituelle.
4- « … cette proposition: je suis, j’existe est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce ou que je la conçois en mon esprit » Descartes, Méditationsmétaphysiques, Méditation seconde.
– « La nature m’enseigne aussi, par ces sentiments de douleur, de faim, de soif… que je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu’un pilote en son navire mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé que je compose comme un seul tout avec lui. » Descartes Méditations sixième.
– « Par le mot de penser, j’entendstout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement par nous même; c’est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser. » Descartes, Principes de la philosophie.
5- « … je me connais seulement tel que je m’apparais à moi même. La conscience de soi même n’est donc pas encore, il s’en faut une connaissance de soimême » Kant, Critique de la raison pure.
– « Le fait que l’homme puisse avoir le Je dans sa représentation, l’élève infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivant sur la terre. Par là, il est une personne et, grâce à l’unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui arriver, il est une seule et même personne, c’est à dire un être entièrement différent, par le rang et la dignitéde choses telles que les animaux sans raison… » Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique.
– « Le je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations, car autrement serait représenté en moi quelque chose qui ne pourrait pas du tout être pensé, ce qui revient à dire ou que la représentation serait impossible ou que, du moins, elle ne serait rien pour moi. » Kant , Critique de laRaison pure.
6- « le moi, voilà le point noir de la conscience ». Schopenhauer, Le Monde comme volonté et représentation.
7- « Il y a aperception immédiate interne du moi, du sujet qui dit « je » en se distinguant de tout ce qu’il lui est permis de se représenter ou de concevoir, au titre quelconque de sensation et de notion… » Maine de Biran, Note sur l’idée d’existence.
8- « La conscience et le mondesont donnés d’un même coup: extérieur par essence à la conscience, le monde est, par essence, relatif à elle. » Sartre, Situations.
– « Ce n’est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons: c’est sur la route, dans la ville, au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes. » Sartre, Situations.
– « Toute conscience pose son objet, mais chacune à sa manière.La perception, par exemple, pose son objet comme existant. » Sartre, L’imaginaire.
– « Ainsi la honte est honte de soi devant autrui; ces deux structures sont inséparables. Mais du même coup, j’ai besoin d’autrui pour saisir à plein toutes les structures de mon être, le Pour-soi renvoie au Pour-autrui. » Sartre, l’Être et le Néant.
9- « L’homme est pour lui même simultanément Je et Tu. S’il peut…