Introduction
Le but du cours est de comprendre les mécanismes mis en œuvre dans les sociétés capitalistes, et les politiques à suivre. Il faut aussi comprendre comment des évolutions historiques se sont accompagnées de phénomènes économiques. On étudie les trois acteurs principaux : -l’Etat
-les entreprises
-les ménages.
Une économie de marché est un système économique dont la régulationest assurée de façon décentralisée par la rencontre d’agents utilitaristes sur différents marchés où se fixent les prix sous l’effet de la concurrence.
Nous avons besoin de définitions.
Les néo-classiques croient à la « valeur utilité ». Un bien a une valeur car il procure une utilité aux individus. Pour eux, l’économie est une économie réelle d’échanges, c’est à dire que les marchéspermettent la rencontre d’agents maximisateurs. La libre fixation des prix et, plus généralement, la réalisation de certaines conditions relatives au libéralisme garantissent qu’un équilibre général optimal résulte du fonctionnement économique.
Les Keynésiens pensent que le cas général est un équilibre de sous emploi. Pour eux, l’économie est incertaine. L’économie keynésienne est monétaire,caractérisée par une tendance au déséquilibre à court terme. L’intervention de l’Etat peut dès lors être nécessaire pour garantir des objectifs tels que le plein-emploi. Attention, en aucun cas Keynes ne souhaite une intervention constante de l’Etat.
I) L’apparition des économies de marché
L’économie marchande repose sur l’échange monétaire et recouvre deux réalités :
– « L’économie marchandesimple »(Marx), est composée de petits producteurs indépendants et se reproduit sensiblement à l’identique ;
– Le capitalisme est dynamique. Il repose sur l’augmentation des profits et le réinvestissement des capitaux en vue d’augmenter les capacités de production futures. Le système repose sur le profit. Il y a donc besoin d’une légitimation morale du gain.
1) Les économies de marché sont-ellesdes accidents de l’histoire ?
L’économie de marché s’oppose aux sociétés d’autoconsommation et aux systèmes collectivistes.
*Les sociétés d’autoconsommation La consommation a pour but la satisfaction des besoins élémentaires. L’échange concerne le surplus de production. Il n’y a pas de marché de la terre, de marché du travail, de marché du capital…
*Les systèmes collectivistes ont étéimaginés par les socialistes utopistes. Ils sont caractérisés par la propriété collective des biens de production, l’abolition du marché et du système de prix au profit d’une gestion planifiée de la production.
L’émergence d’une économie de marché est possible grâce à deux notions :
– le marché
– l’individu
Ces notions remontent au XVIII° siècle avec trois grands bouleversements :
– leslumières sur le plan intellectuel vont transformer l’individu en citoyen
– le début de la révolution industrielle sur le plan économique bouleverse les équilibres socio-économiques
– les révolutions d’Amérique et de France sur le plan politique qui véhiculent les notions de liberté et de propriété privée
Dans cette pensée, l’intérêt individuel et égoïste suffit à lui-seul à guider l’économie. AdamSmith, dans Recherche sur les Causes de la Richesse des Nations (1776), introduit l’idée que la recherche du gain n’est pas condamnable en soi. Au contraire, l’égoïsme conduit à la prospérité générale par le mécanisme de la « main invisible », qui conduit à un ordre social harmonieux.
Pour Max Weber, L’Ethique Protestante et l’Esprit du Capitalisme, le capitalisme est né à partir du moment oùles artisans ont commencé à investir systématiquement une partie de leur richesse pour augmenter leurs capacités de production future. Ce phénomène étant légitimé par la doctrine protestante Calviniste.
2) Les conditions d’émergence
a) Les bouleversements technologiques liés à la révolution industrielle
La révolution industrielle apporte une nouveauté : le machinisme, c’est à dire…