Robert Solow a été le premier à proposer un modèle formel de la croissance. D’inspiration néoclassique, ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le travail et le capital.La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d’une certaine quantité de capital (moyens de production) et de travail (main d’œuvre).Le modèle de Solow se fonde sur l’hypothèse queles facteurs de production connaissent des rendements décroissants, c’est-à-dire qu’une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faiblede la production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays. En posant que la population connaît un taux de croissance queSolow qualifie de « naturel » (non influencé par l’économie), le modèle déduit trois prédictions : Augmenter la quantité de capital (c’est-à-dire investir) augmente la croissance : avec un capital plusimportant, la main-d’œuvre augmente sa productivité (dite apparente).Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins de capital, etconnaissent donc des rendements décroissants plus faibles, c’est-à-dire que toute augmentation de capital y engendre une augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les paysriches.En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production n’engendrera plus d’augmentation de laproduction. Ce point correspond à l’état stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies n’atteignent jamais ce stade, en raison du progrès techniquequi accroît la productivité des facteurs.Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès technologique. Toutefois, ce progrès technologique est exogène au modèle,…