– L’encadrement de la jeunesse (Hitlerjungen, Ballilas, Komsomols)
– Le travail (suppression des syndicats, corporatisme ou stakhanovisme ? militarisation du travail) .
– Les loisirs encadrés (cf. le Dopolavoro en Italie)
– Une place précise dévolue à la femme (le foyer, la famille, la procréation en Italie et Allemagne ; le travail à l’égal des hommes et la famille en URSS)
B/ Lamanipulation des esprits
– La pensée et le livre contrôlés (cf. autodafés dans l’Allemagne nazie).
– La propagande d’Etat : par l’affiche, la radio, les grandes parades, les manifestations sportives, les arts.
– La fabrication de nouvelles élites
Le système est complété par tout un barème de récompenses et de punitions, stimulant l’émulation et entretenant l’angoisse de ne pas être jugé conforme aumodèle-type du « bon » citoyen .
C/ La centralisation du pouvoir
– La réorganisation territoriale : casser les anciennes identités et solidarités
L’Allemagne, pays fédératif, devient avec le nazisme un état centralisé d’où est exclu tout particularisme régional . Le parti unique fournit un encadrement politique de la nation . Le pays est découpé en » Gaue » commandées chacune par un Gauleiter,subdivisées en cercles , puis en cellules .Cette hiérarchie parallèle, double l’administration proprement dite .
Idem pour le Stalinisme avec l’URSS qui devient « une prison des peuples » sous le contrôle de la nomenklatura du parti et de la police politique.
– La centralisation du pouvoir n’est pas uniforme. Alors que le Stalinisme élimine les élites traditionnelles au nom de la transformationde la société, Nazisme et Fascisme les maintiennent, ainsi que les organisations traditionnelles telles que les Eglises et l’Armée. Une différence existe entre le stalinisme au pouvoir très concentré et la déconcentration du pouvoir sous Hitler (rôle de la SS de Himmler) . L’Italie de Mussolini se situe entre les deux.
Cependant il est indéniable qu’il y a des traits communs dans la parenté de lafonction du chef, qui est toujours le référent, l’arbitre, et donne l’impulsion.
Dans ces régimes les relations entre Parti et Etat sont complexes et il y a tendance au contrôle de l’administration et du « gouvernement » par le Parti (très net pour la SS à partir de 1938). Celui-ci incarne le mouvement alors que l’Etat représente l’autorité ; c’est la dynamique entre les deux qui va créer letotalitarisme.
II/ Un état policier et une terreur de masse :
A/ La surveillance des populations
– un appareil policier pléthorique et tout puissant, plus ou moins lié à l’appareil militaire, et dont le chef est l’un des détenteurs de l’autorité: l’OVRA avec Bocchini, la S.S avec Himmler, la Gestapo avec Heydrich, le NKVD- KGB avec Iejov, puis Iagoda et enfin Beria.
– le parti unique :dans le travail, les loisirs, les logements
B/ La mise à l’écart et l’esclavage
– un système d’élimination physique des opposants, reposant sur la même absence de scrupules humanitaires. Les premiers camps pour prisonniers politiques sont ouverts dés la fin de 1917 en Russie soviétique. Le camp de Dachau est ouvert un mois après l’arrivée des nazis au pouvoir, au début de mars 1933. L’isolement desopposants en Italie (cf . Gramsci dans les îles Lipari) mais aussi l’élimination physique des plus dangereux pour le régime (Matteotti).
– Goulag et camps de concentration : une remise à l’ordre du jour du « bagne » mais dans sa version industrialisée ; c’est une exploitation massive de la main d’œuvre.
C/ L’élimination des ennemis (de race, de l’Etat ou de classe)
– La terreur de massesous Staline ( voir N. WERTH) ses logiques sont la paranoïa du dictateur, un instrument de lutte de classes, la criminalisation des comportements et le « chauvinisme grand russien ». Les instruments : le Goulag, les déportations, la famine et les procès.
Sous le Nazisme la logique fut la répression politique et la logique raciste. Les instruments : les camps ( dont le rôle fut relativement…