Objet d’étude r le récit
Corpus:
Texte A – Honoré de Balzac , Le Chef-d’oeuvre inconnu (1831) Texte B – Emile Zolu Lo Bête humaine (1890
TEXTE A
–
Honoré de Behac (1799-1850) , LeChef4’oeuv’e inconnu
(f$1)
[L’action de ce rorran se déroule en l6t 2. Fralchement d à Paris, un jeune peintre anhitieux, Nicolas Poussin se rend au domicile de Maltre Porbus, un cél peintrede cour, dans l’espoir de devenir son élève. Anivé sur le palier, ilfait une étanga rencontre.l Un vieillard vint à monter I’escalier. A la bizanerie de son costume, à la magnificence
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son rabatl de dentelle, à la prepondérante sécurité de la démarche, le jeune homme devina dans ce personnage’ou le protecteur ou I’ami du peintre; il se recula sur le palier pourlui faire place, et I’examina curieusement esperant trouver en lui la bonne nature d’un ætiste ou le caractère serviable des gens qui aimant les arts; mais il aperçut quelque chose de diabolique danscette figure, et surtout ce je ne sais quoi qui aftiande’ les artistes. Imaginez rm front chauve, bombé, pJoéminent, ietombant en saillie sur un petit nez écrasé, rétroussé du bout comme celui deRabelais ou de Socrate; une bouche rieuse et ridée, un::mspton court, fierement nclevé, garni d’une bârb€ grise taillee en pointe, des yeur vert de mer ternis en app.uence par l’âge, mais qui par lecontraste du blanc nacré dans lequel flottait lapnrnelle devaient parfois jeter des regards magnétiques au fort de la colère ou de I’enthousiasme. Le visage était d’ailleurs singulièrementflétri par lesfatigues de l’âge, et plus encore par ces pensées qui creusent égalernent l’âme et le corps. Iæs yerx n’avaient plus de cils, et à peine voyait-on quelques trace de sourcils audessus de lcurs arcadessaillantes. Mettez cette tête sur un co{ps fluet et débilea, entourez-la d’une dentelle étincelante de blancheur, et travaillée comme une truelle à poissons, jetez sur le pourpoint6 noir du vieillard…