Mathieu Gauvin
Dissertation philosophique
Comment Socrate chercha-t-il à fonder une forme de vérité qui dépasse le relativisme défendu par les sophistes?
Présenté à :
Caroline Vilain
Philosophie et rationnalité
340101MQ-000045
Collège Montmorency
Le 13 décembre 2010
Dissertation philosophique
On a souvent attribué à Socrate le titre de «père de la philosophie» pour ses idéesnouvelles et différentes à son temps, ce qui changea radicalement la façon de penser de son époque, c’est-à-dire celle des sophistes. Il influença énormément les philosophes après lui, avec sa réflexion sur «les affaires humaines». Comment Socrate chercha-t-il à fonder une forme de vérité qui dépasse le relativisme défendu par les sophistes? On va tenter d’y répondre en expliquant le relativismelui-même, ensuite définir pourquoi Socrate voulait aller au-delà de cette conception de la vérité, pour finalement expliquer comment il s’y prendra pour la dépasser.
Il faut tout d’abord bien comprendre en quoi consiste le sophisme durant les années -550 av. J-C, avant d’expliquer la raison pour laquelle Socrate chercha à renverser cette conception et interprétation de la vérité. Les sophistesétaient reconnus pour leurs grands savoirs dans le domaine de «l’humain et ses actions»[1], par conséquent, du discours, du langage, de la politique et du droit. C’était des hommes qui s’avaient très bien manier les mots pour renverser la situation en leur avantage, grâce à l’art de la persuasion. Ils ont réalisé la puissance du discours, car celle-ci pouvait rehausser ou amoindrir n’importe quelémotion ou sentiment. Les sophistes usèrent de la rhétorique et de l’éristique pour que les gens prennent leur parti et partagent leurs points de vue. Ainsi, comme ils avaient un certain pouvoir sur les autres, ils attiraient les gens vers eux avec leurs discours éloquents et incitateurs. Le meilleur exemple est l’Éloge d’Hélène par Gorgias, l’un des principaux sophistes, il a voulu démontrer lapuissance de son argumentation en prenant la défense d’une personne qui était damnée par tous. Selon le relativisme des sophistes, toute affirmation ou vérité étaient relatives, parce que tout dépend du contexte, du sexe, de la culture, des traditions, etc. de la personne qui a une perception sur quelqu’un ou quelque chose qui est pour elle, vrai. Pour eux, le mot vrai est utilisé de façon juste si laperception et le jugement d’une personne lui semble correspondre à ce qu’il ressent, même si d’autres ne le distingueront pas de la même manière. Ainsi, les perceptions sont relatives à chaque individu selon ces caractères bien à lui. Par exemple, ce qui paraît grand et lourd à un petit homme pourra sembler de taille moyenne et léger à un homme très grand et très fort. Le concept du relativismerepose sur une interprétation de la réalité à l’aide du monde sensible, soit par l’apparence et les impressions. C’est pour cette raison que pour les sophistes, la vérité ne peut pas être objective, parce que chaque observateur perçoit les choses grâce à leur sens et se crée des opinions qui leur sont propre, on appelle cela les cas particuliers. Voilà toute l’importance du discours, parce s’y lesgens ne peuvent plus se convaincre avec la vérité parce qu’elle est relatif, ils doivent désormais changer les perceptions des autres en agissant directement sur leurs sentiments. C’est pour cette raison que les sophistes utilisaient souvent un faux savoir visant à berner leurs interlocuteurs en utilisant des arguments louches pour leur faire à croire que leur opinion était plus avantageuse que laleur. Maintenant que nous comprenions davantage le relativisme des sophistes, nous allons nous demander pourquoi Socrate était en désaccord avec cette méthode et quelle était ses intentions.
L’objectif de ce deuxième argument est de mieux définir les raisons qui poussèrent Socrate à vouloir tout réorganiser les concepts des sophistes. Il n’était pas d’accord avec certains de leur propos…