« Tout ce qui est techniquement faisable et économiquement exploitable doit être mis en oeuvre sans détour préalable par la discussion » c’est ce qu’à déclaré Jürgen Habermas, un philosophe et sociologue Allemand.
On est donc amené à se demander Faut-il réaliser tout ce qui est techniquement possible ?
En effet, notre monde actuel baigne dans la technique, terme issu du grec teknê et qui ausens propre signifie une production et un savoir-faire, soit à l’ensemble de procédés mis en oeuvre dans un métier, un art, une science… qui produit un résultat utile. Pourtant la technique c’est aussi une méthode, un moyen, une manière de faire. Aux premiers abords tout est alors techniquement possible, c’est-à-dire que de manière technique tout semble réalisable. Pourtant une chose sembleimmunisée contre la technique, c’est la mort, rien ne nous permet encore de l’empêcher. Cette question revient donc à se demander si la technique se doit de réaliser tout ce qui est réalisable car le possible c’est ce qu’on est capable de faire, ce qu’on a le pouvoir de faire à travers la technique. Enfin, s’il le faut, il convient de se demander réellement si cela est souhaitable : ce qui est vouluet recherché, sous prétexte que cela est réalisable. Ce qui renvoie au problème de la morale qui se pose à propos de la technique. Mais cette morale ne serait-elle pas une limite au progrès que permet la technique ? Doit-on être spectateur de la technique ou plutôt un acteur majeur.
Tous ces problèmes montrent l’ambigüité de la technique, qui est à la fois sources d’espérances et de terreurs. Ilconvient donc de se poser les problèmes suivants : Quelle est la place de l’homme dans le mécanisme que représente la technique celui du progrès ? En quoi peut-on affirmer que ce qui relève de la technique est nécessairement un progrès ? Jusqu’où la technique est-elle bénéfique pour l’homme ? En quoi la technique peut-elle être nuisible à l’homme alors qu’elle lui permet de s’élever ? Est-ce lapeur du progrès qui pose les limites de la technique et empêche le réalisable ?
Nous verrons que l’homme est au premier plan, le bénéficiaire et le sujet de cette technique, avant de montrer que son seul rôle majeur est celui d’être spectateur pour finir en affirmant qu’il est finalement la voie de la morale et de la raison qui marque les limites nécessaires à imposer à la technique.
Ainsi,il apparaît naturel de répondre par l’affirmation au problème initial, oui, il faut réaliser tout ce qu’il est techniquement possible dans le sens où, c’est la technique qui a permis de sortir l’homme de son état animal et d’améliorer sa condition et donc de progresser. C’est ce que décrit Platon dans Protagoras, avec le mythe de Prométhée. Ainsi Epiméthée distribua les qualités aux animaux maisen oublia les Hommes. Prométhée se chargea alors de cette mission, et pour combler ce vide, ce manque d’instincts que l’homme a naturellement, il leur appris la technique du feu, puis du génie, vint ensuite la science suivie des arts mécaniques avant de leur apprendre la vie en communauté et comment construire des murs. C’est donc par la technique que Prométhée a permis d’assurer la survie del’espèce humaine car sans technique l’homme périrait. La technique se définit donc ici, comme l’intelligence appliquée aux besoins de la vie, la technique est ici une finalité, c’est l’utilité vitale, matérielle. La technique serait donc le lien entre le cerveau : la conjonction scientifique de l’intelligence et les mains : l’application de ce concept dans la fabrication. La technique ici, et donc, saréalisation a permis à l’homme de garantir des commodités (ce qui répond à ces besoins) et donc d’améliorer sa condition : il est maitre de la technique.
En effet, la technique a ici pour rôle d’effacer les faiblesses propre de l’homme , qui est dépourvu au contraire des animaux de moyen de protection à sa survie. Pourtant, l’homme a un avantage tout autre qui est sa pensée et qui va lui…