Douleur chronique

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ANALYSE DE SITUATION (2)

Situation : Prise en charge de la douleur chez un patient qui a des douleurs chroniques qui sont accentuées par la souffrance psychologique

Présentation de la personne soignée :
Mme D. Marcelle, 89 ans, a deux fils et une fille qu’elle a élevé puisqu’elle était mère au foyer. Elle est mariée, son mari vit dans lamême institution mais dans une chambre différente. La personne ressource est son fils qui est domicilié à Audincourt. C’est une dame qui est distingué et très coquète (1 douche tous les deux jours quand cela est possible) et qui est très agréable durant les soins. Elle requiert de l’aide pour sa toilette car elle est très algique à la mobilisation ce qui est dû à son arthrose et à sa précédentefoulure de l’articulation de l’épaule.
Mme D. est diabétique insulino-requérante, c’est-à-dire que son organisme (pancréas) ne synthétise plus ou presque plus d’insuline qui permet la réabsorption du glucose dans les cellules, elle nécessite donc un régime sans sucre, de l’insuline en injection et une surveillance glycémique 3fois/jour en préprandiale. Elle bénéficie donc d’une collation à 10h pourprévenir le risque hypoglycémique.
Sur le plan psychologique, Mme D. présente un état dépressif (qui n’est pas une dépression avérée, c’est un moment de la vie généralement passager qui peut correspondre à des évènements comme le deuil, des soucis ou une rupture, il n’entraîne aucune modification dans le comportement), C’est une personne qui est parfois très triste, qui pleure car elle n’acceptepas sa perte d’autonomie, la démence type Alzheimer de son mari, et ses douleurs au niveau de ses articulations lui pèsent beaucoup sur le moral, cependant, elle reste une personne très agréable qui aime discuter au cours des soins et même rire.

Habitudes de vie
Concernant ses habitudes de vie, elle déjeune avec du pain, du beurre du thé et un demi-verre de jus d’orange selon la glycémie. Jel’aide à réaliser sa toilette environ vers 10h car c’est une dame qui aime dormir le matin.
C’est une personne qui est parfois très triste, qui pleure car elle n’accepte pas sa perte d’autonomie et les douleurs au niveau de ses articulations lui pèsent beaucoup sur le moral.
Elle prenait une douche tous les jours à son domicile. Elle apprécie lire le programme TV et aime jouer aux mots casés.Motif et contexte d’institutionnalisation : Mme D. est entrée temporairement dans un premier temps le 01/02/10 puis définitivement le 10/05/10 suite à une hospitalisation dans le service de néphrologie pour IMV poly médicamenteuse. Elle ne se sentait plus capable de rester à domicile seule (atcds de chute) et se sentait très seule depuis le placement de son mari (état dépressif).

Antécédentsmédicaux :
-diabète insulino-requérant depuis 20 ans traité par de la lantus le matin et de la Novorapid selon protocole 3f/j (surveillance glycémique en préprandiale 3f/j).
-Insuffisance rénale chronique depuis l’âge de 25 ans (dernier bilan datant du 29/10/10 avec créatinine = 25mg/l et 221µmol/l alors que normes = 4,5 à 12 mg/l et 50 à 115 µmol/l, clairance estimée = 20,6ml/min ce qui indiqueune insuffisance rénale sévère.)
-lithiase urinaire à répétition
-pseudo poly arthrite rhizomélique (Par définition la PPR est une impotence fonctionnelle douloureuse des ceintures. Les douleurs sont le plus souvent bilatérales, atteignant les épaules (95 % des cas), les bras, le cou, les cuisses (50à70 % des cas), il s’agit essentiellement de douleurs matinales) au niveau de l’épaule droiteprincipalement traitée par paracétamol 2.2.2, topalgic (antalgique opiacé) la prise du traitement doit se faire toutes les 12h car la clairance de la créatinine est inférieure a 30 ml/min pour Mme D (20,6), néanmoins si la clairance de la créatinine avait été inférieure à 10ml/min le tramadol aurait été contre-indiqué, voltarène gel (anti-inflammatoire-non-stéroidien) une application matin et…