Le mythe
« Pauvres petits que nous sommes, avec le poids de notre corps animal et nos idées trop courtes, allons-nous nous mêler de gouverner ce vaste univers. « Dieu sait bien ce qu’il fait. » Lesmalheurs de l’honnête homme ? Le triomphe du méchant ? L’inégalité ? L’injustice ? La guerre ? Ce sont des désordres d’un instant, qui ne comptent guère en regard des sanctions éternelles. Et pendantque le citoyen est ainsi engourdi et médusé par cette mythologie, les intrigants et les ambitieux dirigent la formidable association, par les bûchers, par l’épée, par la force. Les indulgences sepaient. Le « Te Deum » célèbre tous les triomphes de la force. Et le pouvoir spirituel passe en d’autres mains. La religion condamne la religion. Ce n’est pas l’école qui est sans Dieu, c’est l’Eglise quiest sans Dieu. »
(Emile Chartier, dit Alain, Propos sur la religion, La vraie foi, 11 mars 1913)

DU MYTHE ETHNOLOGIQUE AU MYTHE POLITIQUE

Le nom de mythe vient dugrec »muthos » qui signifie  » parole, discours, fiction  » , le mythe etant un récit qui raconte les événements tels qu’ils se seraient produits dans des temps antérieurs à ceux du temps présent.Il representeegalement une histoire symbolique, simple et frappante qui se caractérise par le fait qu’elle possède une forme narrative, l’action des personnages s’inscrivant dans un déroulement chronologique précis.Passé dans le latin »mythos » signifie « fable, mythe »
Dans le langage courant il est un récit fabuleux transmis par les traditions qui met en scène des êtres incarnant, sous une forme symbolique, desforces de la nature, des aspects de la condition humaine; il peut aussi etre pure construction de l’esprit, chose rare, ou rarement rencontrée (emploi familier). Du point de vue litteraire ilrepresente un récit relatant des faits imaginaires non consignés par l’histoire, transmis par la tradition et mettant en scène des êtres qui représentent symboliquement des forces physiques, des généralités…