Écrire c’est inquiéter dissertation philosophie des lumières

CORRECTION DE DISSERTATION

 »Ecrire, c’est inquiéter. »

Le siècle des Lumières est un tourbillon d’idées nouvelles et réfléchies. Il doit son unité et sa richesse aux philosophes du XVIII ème siècle qui ont dédié leur vie à transmettre au peuple leurs idées, principalement par le biais de leurs écrits. Un critique contemporain affirme que  »Ecrire, c’est inquiéter ». Peut-on estimer qu’undes objectifs de la lecture est de préoccuper le lecteur? Ce travail a précisément pour objectif de démontrer que la littérature a un rôle perturbateur en tentant d’expliquer comment les philosophes des Lumières comme Rousseau, Diderot ou Voltaire provoquent un tel effet avec leurs écrits, puis dans quel but ces personnages procèdent ainsi.

Avant tout, les nombreux écrivains du XVIII ème siècleont développé beaucoup d’idées concernant leur société et ils tenaient clairement à les faire entendre car ils désiraient par dessus tout propager leurs convictions et les faire partager par le plus grand nombre de personnes. Bien qu’ils aient traité les mêmes sujets et abordé les mêmes problèmes, ces écrivains se contredisaient souvent et ne parvenaient pas toujours aux mêmes conclusions. Ainsi,Voltaire et Rousseau, par exemple, ne partagaient pas le même avis sur le Mal, le Bien ou les inégalités sociales. On le sait, Voltaire défendait l’idée que l’homme n’est pas foncièrement bon mais qu’il est perfectible alors que Rousseau professait, lui, que l’homme est naturellement bon. Autre exemple, Montesquieu s’intéressait beaucoup au mode de gouvernement, à la constitution, et auxfinalités du pouvoir politique, alors que Diderot axait sa réflexion sur les inégalités et les injustices sociales.
Au-delà de ces contradictions et ces divergences qui existaient entre eux, on peut dire que les philosophes des Lumières s’étaient préoccupés des grands problèmes qui secouaient leur société et leur temps. Rappelant en effet que le 18 ème siécle, notamment en France et en Allemagne, fût unsiècle mouvementé, traversé de crises, de doutes, et d’antagonisme qui allait déboucher à la Révolution française de 1789. Or, les auteurs tels que Voltaire, Rousseau, Diderot, Montesquieu ont fourni les idées principales des révolutionnaires qui entendaient changer leur société et l’Etat. Ce changement politique, social et culturel passait par la critique sérieuse des moeurs, des superstitions etdes coutmes des européens de l’époque. Des auteurs comme Voltaire ou Diderot n’ont pas hésité à dénoncer directement la religion, l’Eglise et l’influence qu’avaient les prêtres sur la vie et les esprits des gens. Diderot dresse un tableau féroce des religieux. Par exemple, dans Jacques le fataliste, il dénonce l’hypocrise du père Hudson, un moine supérieur dans un couvent qui exige une strictediscipline de ses religieux, alors que lui mène une vie de débauche. Pour sa part, Voltaire, dans l’Ingénu, fait une vive critique des dogmes et de la pratique du christianisme. La mise en évidence de la naïveté du Huron permet à Voltaire de dénoncer l’absurdité d’une lecture littérale des textes et de certaines pratiques qui en découlent. La monarchie dite de droit divin en prend aussi pour songrade chez Voltaire, Montesquieu, Diderot et Rousseau. Tous ces auteurs, en effet, ne cessaient de critiquer la monarchie absolue, les caprices des princes et l’absence de liberté qui en découlait. Récits, contes, romans, pièces de théâtre, correspondances, grouillés d’idées nouvelles, de critiques et de convictions qui démontraient largement que leurs auteurs n’étaient pas du tout satisfaits del’Etat de leur société. En mettant en scène leurs frustrations, ces auteurs font ressortir leurs idées et leurs opinions sur les différents problèmes qui caractérisaient le monde de l’époque.

Or, les écrits de ces écrivains n’étaient pas seulement destinés à divertir et distraire le lecteur, ils étaient surtout conçus pour nous sortir de notre quiétude afin de nous donner une nouvelle vision…