El siglo del viento la television

Montaigne, célèbre philosophe, mais également écrivain, moraliste et homme politique, s’impose à la Renaissance comme véritable penseur de la condition humaine. Avec ses Essais, il traite des thèmes récurrents de l’époque, tel que la contestation de la supériorité des Occidentaux sur les Indiens par exemple, jusqu’alors considérés comme Barbares. Il pose donc de véritables questions morales à uneépoque où la vision du Monde est en pleine évolution. Il évoque, à travers cet extrait Des coches, le thème de la connaissance d’une part de l’Histoire, et d’autre part, du Monde. Il juge cette connaissance insuffisante et insiste sur la nécessité d’observer les autres civilisations pour ne pas s’enfermer dans l’ignorance.
Nous verrons donc en premier lieu que l’Histoire est une donnée précieusepour l’Homme qui veut vivre dans un monde où le progrès est constant, pour ensuite évoquer la connaissance du Monde, qui doit être complète pour permettre à l’Homme d’ouvrir son esprit et de faciliter

L’Homme ne peut pas se satisfaire de la connaissance qu’il a acquis car celle-ci est trop maigre pour lui suffire. Ce qu’il connait de son passé est beaucoup trop approximatif et il ignorepresque tout de l’Histoire. En admettant qu’un érudit sache tout de cette Histoire, l’Homme en général est incapable de se souvenir du passé dans lequel il s’inscrit : il ne peut donc pas prétendre connaître réellement l’Histoire.
Montaigne évoque le terme « curieux » qui trouve ici une connotation négative puisque le sens de curiosité selon lui, est associé à un défaut. En effet, le « curieux »s’intéresse à de nombreux domaines, le concernant plus ou moins, sans jamais s’adonner à une science précise. Il n’accorde donc pas plus d’importance à une science qu’à une autre, et ne sait pas faire la distinction entre l’Histoire comme véritable science qu’à une vulgaire anecdote. C’est pour cette raison qu’il estime la connaissance des plus curieux peu précise et largement insuffisante ; même si leMonde qui les entoure leur révèle de nombreux enseignements, ils ne savent pas les interpréter. Cette curiosité empêche les hommes de se concentrer sur un objet réel. La connaissance n’est alors plus qu’un panel d’échantillons de connaissances concernant plusieurs domaines ; en aucun cas cette connaissance n’est complète : elle est largement superficielle et infondée. Le curieux s’oppose ainsi ausavant puisque celui-ci possède un savoir qui, bien qu’il ne soit pas universel, est complet car il est le fruit d’un véritable travail d’investigation et d’un recherche poussée. Le récit de l’Histoire qui nous précède est pauvre en péripéties par rapport à la réalité du passé. En effet, Montagne parle du hasard à travers le terme « fortune ». Il montre donc de quelle manière un évènement peutpasser inaperçu alors que la connaissance de ce fait peut s’avérer élémentaire. Il faut donc rester ouvert et rechercher par soi-même dans les abîmes de l’Histoire en prêtant attention aux moindres détails. En effet, ceux-ci peuvent se révéler d’une importante cruciale pour le savoir humain. Montaigne évoque également l’usage de l’Histoire par une Nation, avec « Polices » : la Nation peut déciderd’accorder une importance plus ou moins forte à un fait en fonction de son implication dans celui-ci. Montaigne affirme que la connaissance acquise par rapport à l’Histoire est misérable aux vues des évènements survenus dans le passé. C’est pour cette raison que l’Homme doit être prudent et méfiant quant à l’énonciation d’un fait qu’il croit vrai.
Ainsi, l’Homme doit raisonner comme un enquêteuret se renseigner sur les détails de son existence. La connaissance du passé est nécessaire à sa science. Son travail de recherche doit être beaucoup plus profond pour que l’Homme puisse prétendre à la connaissance. Cependant, il doit rester conscient de ses limites puisqu’un savoir universel ne peut être que la propriété de Dieu. L’Homme doit également rester à l’écoute du monde dans lequel il…