Erasme

Érasme (Desiderius Erasmus Roterodamus), né en 1466 ou 1469 à Rotterdam et mort le 12 juillet 1536 à Bâle, est un humaniste et théologien néerlandais, considéré comme l’une des figures majeures de la Renaissance tardive.
Érasme, dit Érasme de Rotterdam, ou Gerritszoon, c’est-à-dire « fils de Gérard », serait né à la date du 28 octobre 1469, à Rotterdam. Il est mort le 12 juillet 1536 à Bâle.« Prince des humanistes », il est l’âme de la « République des Lettres » qui se met en place en Europe au début du XVIe siècle. Moine et prêtre hollandais, il améliore sa formation à Paris, puis auprès des humanistes anglais. Il avait été nommé en 1516, conseiller à la cour de Bourgogne1 auprès du prince Charles, titre qu’il conserva quand celui-ci devint empereur du Saint-Empire germanique. Il sefixe de 1521 à 1529 jusqu’à son départ pour Fribourg-en-Brisgau, à Bâle2 en Suisse auprès de son éditeur. Il quittera Bâle, suite à des désordres religieux, pour Fribourg, où il restera jusqu’en 1535. Il retourna enfin à Bâle en 1535 chez Froben pour surveiller son édition d’Origène. Il renonce à la carrière ecclésiastique pour se consacrer aux études. Il est en contact avec les savants de toutel’Europe par ses voyages et sa correspondance. Critique envers l’Église, il refuse de suivre les protestants parce qu’ils nient le libre arbitre de l’homme.Érasme était enfant illégitime (né hors-mariage3, à l’époque on parle de defectus natalis). Son père qui avait été calligraphe et copiste à Rome. Il se vit refuser le mariage de par sa condition et plus tard est devenu prêtre à Gouda . Sa mère,Margaretha Rogerius, née à Anvers (Rutgers) et fille d’un médecin de Mons. Toutefois, selon d’autres sources, entre autres une note du médecin Renier Snooy (1478-1537), Érasme serait né à Gouda. Un an avant cette naissance son père et sa mère avaient déjà eu un autre enfant, Pierre.

Après quatre ans à Rotterdam, Érasme est parti pour Gouda. On lit sur une image gravée sur bois, « Goudæ conceptus,Roterodami natus » (conçu à Gouda, né à Rotterdam). C’est en tout cas aux Pays-Bas, à Deventer, qu’Érasme suit des études dans une école célèbre pour ses élèves distingués, et dirigée à l’époque par Alexander Hegius von Heek4. Ce dernier eut une grande influence sur les qualités d’humaniste d’Érasme par ses méthodes de travail et d’éducation.
Années de formation

Sa naissance illégitimen’empêcha pas ses parents de s’occuper de lui avec soin jusqu’à leur mort, en 1483. Ils lui donnèrent la meilleure éducation de l’époque dans des écoles monastiques ou semi-monastiques. À l’âge de vingt-quatre ans, il fut admis à la prêtrise et prononça ses vœux monastiques, mais il ne semble pas qu’il ait exercé une activité de prêtre ; toute sa vie, le monachisme a été la cible principale de ses attaqueslorsqu’il s’en est pris aux maux de l’Église.

Il continua ses études au collège de Montaigu de l’université de Paris, qui était alors le centre principal des études scolastiques, mais subissait déjà l’influence de la Renaissance italienne : par exemple, Fauste Andrelin y enseigna les belles-lettres. Érasme devint très ami de Fauste Andrelin.

Comme étudiant, Érasme choisit de mener une vieindépendante, sans se sentir lié par une nationalité, des liens académiques, des coteries religieuses ou ce qui aurait pu entraver sa liberté de pensée et d’expression littéraire. La langue latine, qui était alors d’un usage universel en Europe, lui permettait de se sentir partout chez lui. Il exerça surtout son activité à Paris, à Louvain, en Angleterre et à Bâle. Son séjour en Angleterre luipermit de nouer des amitiés durables avec les principaux maîtres de la pensée anglaise à cette époque agitée du règne d’Henri VIII : John Colet, Thomas More, Thomas Linacre et William Grocyn ; il séjourna au Queens’ College de Cambridge, où il est même possible qu’il ait été étudiant.
Vie active
Érasme, par Quentin Metsys, 1517.

Reconnu aujourd’hui comme l’un des plus grands humanistes de…