Essais 1580 1595

Essais (1580-1595) p 401

Dans ce texte Montaigne se donne le droit de s’égarer (c’est une digression dans une digression).
Montaigne revient sur les libertés qu’il s’autorise dans l’écriture touten réaffirmant que ce parti prit n’abouti pas au chaos mais a un ordre que seul le lecteur attentif sera percevoir a condition de ne pas sans tenir au code habituel de composition.

Les axes delecture :

I-Un art d’écriture

a- L’art de la digression

Ce passage est une défense et une illustration de la digression. Avec le mot « farcir » métaphore alimentaire pour parler de l’écriture.Au 16 éme farcir signifie remplir, bourré thermes péjoratif, on pense au mot fricassé.
Paronomase : figure de style : mot qui ressemble mais le sens s’oppose.
Jeu de mot par paronomase « je m’égarepar mes garde »
Les digressions de Montaigne ne sont pas une faute d’inattention, il est conscient de ses digressions.
Montaigne affirme son autonomie par rapport aux règles rhétoriques, il ne veutpas dépendre des contraintes extérieures.
L 15 et 16 : le lecteur doit retrouver la digression, le fil conducteur, il doit retrouver ce qui motive la digression.
La liberté de composition del’essais doit être comprise comme une méthode originale, qui, si elle n’est pas habituellement reçu à sa justification secrète.

b- Lien entre l’écriture et le voyage

Mot du voyage : « escapade »,« vagabonde », « égarement », « par saut et a gambade », « je m’égare ».
Les thermes utilisés par Montaigne pour décrire son art d’écrire font appel a des registres variés.
• Voc de la légèreté :« léger », « ailés », « se laisser rouler par le vent »
• Le saut : « a saut et a gambade »
• L’errance : « je m’égard », « mon style et mon esprit vagabonde », l’errance qui va jusqu’à ladivagation : « un peu de folie »
• La variété : « variation », « je vais au change »
Ainsi s’exprime conjointement l’éloge de la légèreté et celui de l’écart, l’essais n’est ni pesant, ni figé,…