De la féminisation du travail à la féminisation de la pauvreté
L’aggravation brutale de la crise économique et financière, au quatrième trimestre 2008 a considérablement atteint les ménages lesplus fragiles et parmi eux : les femmes.
Le Secours Catholique en 2008, a rencontré 633 000 situations de pauvreté, soit 1,45 million de personnes (780 000 adultes et 670 000 enfants). Ces chiffressont en hausse de 2,3 % par rapport à 2007 et 2006.
La grande majorité d’entre elles vivent de transferts sociaux et quand elles n’ont pas d’enfant, leur revenu moyen ne dépasse pas 646 euros. EnFrance le seuil de pauvreté correspond à un niveau de vie inférieur à 910 euros par mois.
féminisation de la pauvreté
En septembre 2005, dans un avis intitulé « La pauvreté chez les femmes enEurope », le CESE (Comité économique et social européen) souligne qu’un nombre bien plus élevé de femmes que d’hommes vit cette situation en Europe.
Trente ans après la directive de 1975 sur l’égalitédes rémunérations, les femmes gagnent aujourd’hui en moyenne européenne à peine 85% du salaire horaire de leurs homologues masculins jusqu’à 77% dans certains états membres).
En avril 2007, c’est ladélégation aux droits des femmes qui interpelle les pouvoirs politiques dans un rapport présenté à l’Assemblée Nationale.
Travailleuses pauvres, chefs de famille monoparentales, retraitées, lesFrançaises sont de plus en plus exposées à la précarité. La majorité des allocataires de minima sociaux sont en effet des femmes. Le taux de pauvreté des plus de 75 ans est deux fois plus élevé chez lesfemmes que chez les hommes.
L’histoire de l’émancipation des femmes une formidable épopée
avec ses revers !
Oui, les femmes travaillent en grande majorité. Mais c’est un leurre de croire que leurtravail rime avec richesse ou accès aux biens et services.
L’essor tant attendu, s’est ralenti depuis une quinzaine d’années laissant un écart significatif s’installer insidieusement, entre le…