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André Durand présente
Italo CALVINO
(Italie)
(1923-19805)
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Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres
qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’Le vicomte pourfendu’’ qui est étudié dans un dossier à part).
Bonne lecture !
Il est né à Santiago de Las Vegas, village de Cuba, où son père, Mario, originaire de San Remo, dirigeait unestation d’agriculture expérimentale tandis que sa mère, Evelina Mameli, d’origine sarde, était biologiste. La famille revint en Italie en 1925, et il grandit à San Remo où il suivit sa scolarité et reçut de ses parents libres penseurs une éducation laïque. Ses lectures favorites étaient Stevenson, Kipling et, surtout, Nievo.
Il fit, dans l’étouffante atmosphère du fascisme, des études àl’université d’agronomie de Turin qu’il interrompit lorsque la guerre éclata. En 1943, s’étant soustrait à l’incorporation dans les troupes de la République sociale italienne, il s’engagea dans la Résistance et, avec son jeune frère, Floriano, caombattit dans le maquis des Alpes Maritimes. Puis il se joignit aux partisans de la brigade Garibaldi, prit part, en 1944-45, à la guérilla dans l’arrière-pays de SanRemo. Pendant quelques mois, ses parents furent retenus comme otages par les Allemands.
En 1945, il se retrouva à Turin où il collabora avec plusieurs journaux, s’inscrivit au parti communiste et entreprit des études de lettres qu’il conclut brillamment par un mémoire de littérature anglaise sur Joseph Conrad. Il fiit la connaissance de Cesare Pavese qui l’encouragea à écrire.
Sous l’impulsiond’une urgence d’écriture et de mise au point idéologique, il tira de son expérience de partisan la matière de son premier roman :
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“Il sentiero dei nidi di ragno”
(1947)
“Le sentier des nids d’araignée”
Roman
Parmi une bizarre compagnie de partisans qui affrontent les Allemands et les fascistes sur lesAlpes entre 1943 et 1945, Pin, le jeune protagoniste, affronte tout ensemble l’absurdité superficielle des combats et leur vérité profonde. Il vit ses difficiles expériences de formation, sans pouvoir parvenir à attribuer un sens historique ou politique à ses actes, la guerre se situant pour lui entre le jeu et la représentation théâtrale. Face à son attitude, mais sans rapport dialectique directavec lui, se campe au milieu du roman la figure du «commissaire politique» Kim, qui, avec sa froideur intellectuelle, représente la ligne idéologique et politique officielle des communistes, et, connaissant les faiblesses et les limites de «ses» partisans les emploie pour un calcul de stratégie militaire et politique.
Commentaire
En dix épisodes, la Résistance est vue par un enfant, sur unton souvent lyrique et fantastique qui tranchait avec la production de l’époque. De l’aveu de l’auteur, le désir de transmettre quelque chose d’un magma humain «au sein duquel l’histoire prend forme» y entra en partage avec celui de narrer «pour le plaisir» (puisque, si tous les détails sont vrais, leur reconstitution est tout imaginaire).
Le livre contient une critique sévère de l’Italiedémocrate-chrétienne, mais évite les clichés et, par son caractère fantastique, se rapproche de la fable philosophique et morale.
Il rencontra un certain succès.
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Dès cette entrée en littérature, dans ce qu’on peut considérer comme le néo-réalisme, une façon de ressentir les choses partagée par les jeunes écrivains del’après-guerre qui se sentaient dépositaires d’une réalité sociale nouvelle, Italo Calvino, qui bénéficia du soutien de Pavese, retint l’attention par l’aspect insolite de son écriture.
Il milita dans les rangs du parti communiste italien.
Il publia :
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‘’Racconti’’
(1949)
‘’Aventures’’
Recueil…