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Travail de recherche : dissertation sur Gérard De Nerval

Thème choisi : Le rêve

Qu’es-ce que le rêve chez Nerval ? Au 19e siècle, le rêve relevait de la fantaisie indigne et la plupart des écrivains français ne s’en préoccupaient point. Le rêve est un élément essentiel dans l’œuvre de Nerval bien qu’il ne soit pas l’initiateur à introduire cette nouvelle notion ; Charles Nodier l’a précédéen rédigeant des essais et contes sur « l’épanchement du songe dans la vie réelle ».
Pour Nerval, le rêve est l’agent qui sauvegarde la femme inaccessible. En outre, il peut être qualifié entant que la représentation aux yeux de notre esprit des objets qui occupent notre pensée. Ces derniers surviennent pendant le sommeil, alors que le corps est physiologiquement au repos.
Pour confirmer notrethèse, il faut premièrement se référer aux différents contenus du rêve qui apparaissent dans les quatre nouvelles choisies ; Aurélia, Sylvie, Corilla et Octavie suivie d’une clarification de l’ambiguïté entre le rêve et l’imaginaire. Ensuite parler de la quête qui possède deux formes : un côté spirituelle et un côté sur la vie (existentiel) et finir avec la fonction du rêve chez Nerval.

Toutd’abord, le narrateur rêve de femmes, qui apparaissent sous différentes formes. Par exemple, Aurélia apparaît sous forme de divinité « Il me semblait que la déesse m’apparaissait, me disant […] tu me verras telle que je suis » (II, V). Sylvie, contrairement à Aurélia, n’est pas glorifiée et incarne l’image de la stabilité et de la réalité, « Sylvie, une petite fille du hameau voisin » (Sylvie, II).En revanche, l’écriture du rêve reste tout de même complexe, confuse et hésitante. L’écrivain éprouve certaines difficultés à écrire ses indescriptibles songes. Afin d’exprimer l’inexplicable. Nerval fait recours à l’art et compare les êtres du rêve à des personnages de peinture, pour que le lecteur comprenne au mieux ses visions. La citation suivante illustre parfaitement l’objectif de l’auteur.« L’Ane d’or d’Apulée, la Divine Comédie du Dante, sont les modèles poétiques de ses études de l’âme humaine. Je vais essayer, à leur exemple, de transcrire les impressions d’une longue maladie qui s’est passée tout entière dans les mystères de mon esprit. » (Aurélia, I, chapitre I). En effet, Aurélia est le récit d’une femme aimée, perdue puis morte pareille à la Béatrice de Dante. Dante écritla Vita Nuova, où il décrit sa première rencontre avec Béatrice, sa passion et son désespoir à la mort de cette dernière. Mais nombreux sont ceux qui mettent en doute l’existence réelle de la Béatrice, de même qu’Aurélia.
Nerval utilise également les mythes pour clarifier au lecteur d’avantage ses rêves. « belle comme le jour aux feu de la rampe qui l’éclairait […] brillant dans l’ombre de sa seulbeauté, comme les Heures divines qui se découpent, avec une étoile au front. Sur les fonds bruns des fresques d’Herculanum ! » (Sylvie, I). Il y a ici un changement d’apparence et l’image n’est pas fixe, ce qui accentue le côté illusoire et artificiel d’Aurélie. Le narrateur associe l’actrice, qui est déjà dans le domaine de l’art à des fresques peintes pour renforcer encore plus l’écart entre lavie réelle et le côté artificiel.
De plus, les rêves font références à des souvenirs, qui peuvent se diviser en plusieurs parties. Premièrement, quand il y a irruption de la conscience éveillé, on parle de rêve lucide. Il sert à maintenir par exemple le fantasme d’un individu, tel que dans Corilla. La façon dont Fabio se représentent et projette sa vie dans le future avec Corilla se passe parle biais du rêve « Vous l’avez dit, je suis fou, j’ai rêvé […], quelque chose comme votre fantôme passait, m’adressait de douce paroles et promettait de revenir » (Corilla, p. 267). Le « fantôme », qui est un être fantastique avec apparence sans réalité, nous ramène à la notion du rêve. Dans cette œuvre Fabio, idéalise et glorifie beaucoup son aimée (Corilla, p. 274) comme dans les autres…