Il s’agira de la deuxième édition de la Ryder Cup organisée en Europe continentale, après l’Espagne en 1997. Loin d’être un pays de grande tradition golfique, la France reste une terre àconquérir pour les patrons du golf européen. Il y a 410 000 licenciés dans l’Hexagone, ce qui fait du golf le septième sport le plus pratiqué, mais cela ne représente que 0,61% de lapopulation de golfeurs dans le monde, à comparer aux 5,8% de Suédois qui fréquentent les fairways ou aux 9,5% d’Américains. La France dispose de 680 parcours, soit 35% de moins que la moyenneeuropéenne rapporté au nombre d’habitants.
« UN IMMENSE PRIVILÈGE »
Au haut niveau, les Tricolores sont loin du peloton de tête. Au dernier classement mondial, le premier d’entre eux,Raphaël Jacquelin, n’est que 90e, et seuls deux Français ont déjà participé à la Ryder Cup, Jean Van de Velde en 1999 et Thomas Levet en 2004. La dernière édition, gagnée par les Européensl’automne dernier sur le parcours de Celtic Manor au Pays de Galles, a été suivie sur place par 244 000 spectateurs, dont 18% venus de l’étranger, et a touché 620 millions de foyers dans 195 paysà la télévision. Les retombées économiques ont été évaluées à 82,4 millions de livres (94,4 millions d’euros).
« La décision de la Ryder Cup de sélectionner la France est un honneur pourle pays, pour la fédération française de golf, pour les partenaires publics et privés qui nous ont soutenus », a déclaré Pascal Grizot, directeur de la candidature française. « C’est unimmense privilège pour tous les golfeurs qui ont soutenu ce projet », a-t-il souligné. L’épreuve, créée en 1927, a longtemps été écrasée par les Américains, mais les Européens ont repris la maindepuis une quinzaine d’années, remportant six des huit dernières éditions. Les Ryder Cups 2012, 2014 et 2016 auront lieu respectivement dans l’Illinois, en Ecosse et dans le Minnesota.