Les inégalités
Les inégalités sont des différences entre individus ou groupes sociaux qui se traduisent en terme d’avantages ou de désavantages et qui fondent une hiérarchie entre ces individus ou groupes.
Les différences sociales, inhérentes à la vie en société, peuvent tout à fait conduire à des traitements différents entre personnes ou groupes sociaux. Lorsque ces traitements différentsavantagent un groupe social ou une personne par rapport à une autre, ils constituent une hiérarchie sociale, et on parlera d’inégalités sociales.
Prenons un exemple: il y a une différence de genre entre hommes et femmes. Cette différence conduit à observer des écarts salariaux, puisque, en moyenne en France, les femmes disposent d’un salaire inférieur à celui des hommes. On peut dans ce casparler d’inégalité: un salaire supérieur donne bien sûr un avantage en terme de pouvoir d’achat, mais aussi en terme de prestige social. Par cette différence de salaire, la société valorise plus le travail des hommes que celui des femmes, et institue une hiérarchie sociale implicite.
Les différences d’âge, de profession, de situation matrimoniale, d’apparence physique, de niveau d’études, etc.deviennent donc de fait des inégalités dès que la société leur confère une importance et valorise certaines caractéristiques par rapport à d’autres. Cette valorisation peut être explicite, reconnue et même assumée. Par exemple, les écarts entre niveau de diplômes entraîne une inégalités dans l’accès aux postes à responsabilité. L’inégalité peut tout aussi bien être implicite, mais réelle: dans l’accèsaux postes à responsabilité, on s’aperçoit que les femmes ou les travailleurs d’origine étrangère, à diplôme égal, sont désavantagés.
La définition se complique singulièrement lorsqu’on la lie à des principes de justice sociale. Les inégalités peuvent être « injustes » dans certains cas ou aux yeux de certaines sociétés, alors que pour d’autres elles peuvent paraître acceptables. il ne faut doncpas se contenter de l’observation matérielle ou statistique des inégalités, mais bien la mettre en lien avec une interprétation sociale.
On s’en doute, l’enjeu propre à la définition des inégalités est d’ordre politique et concerne l’acceptation même des inégalités. De cette acceptation ou du refus des inégalités naitra une forme d’intervention politique et sociale corrigeant ou essayant decorriger les inégalités.
De façon très schématique :
pour certains, les inégalités sociales sont tout à fait acceptées et ne nécessitent pas nécessairement d’interventions correctrices. C’est au contraire l’égalité qui serait préjudiciable pour trois raisons: elle serait source d’uniformité et de « nivellement par le bas »; elle serait inefficace en gênant la reconnaissance des qualitésindividuelles ; elle signifierait, enfin, une perte de liberté.
Pour d’autres, les inégalités sociales témoignent d’une domination économique, politique ou sociale qu’il faut contraindre ou limiter. Les mécanismes correcteurs doivent donc exister et permettre de réduire le plus possible les inégalités sociales, au nom de la justice.
Concernant les difficultés et les paradoxe de la lutte contre lesinégalités, voir la notion d’équité.
Ce que l’on cherche ici: savoir si les inégalités se développent ou se réduisent dans les sociétés contemporaines… Cette question est excessivement dure à trancher, voire impossible à traiter tant sont nombreux les données statistiques, les indicateurs et les catégories sociales en cause. Elle dépendra donc des documents à votre dispositions (en devoir deSES par exemple…). Cependant, il faut conserver en tête quelques balises essentielles:
En longue période, les inégalités économiques de revenu ou de niveau de vie ont plutôt eu tendance à se réduire. La situation des ouvriers du début du XXeme siècle et celle du XXIeme siècle ne sont pas comparables: le revenu disponible a considérablement augmenté puisque l’on considère que le pouvoir…