Introduction générale à la macroéconomie
Chapitre préliminaire au sujet de l’économie : définition de l’économie, méthode et problématique.
Le terme économie trouve son origine en grec dans un sens différent d’aujourd’hui.
OIKOS : c’est l’idée de gestion du domaine c’est-à-dire que l’économie prend un sens proche de ce qu’on entend aujourd’hui par technique de gestion
NOMOS :cela renvoie à la notion de la loi/la règle c’est-à-dire à l’idée que l’économie du domaine est soumis à un certain nombre de règles technique.
Le contenu de cette définition va trouver un nombre de développement au cours du temps en fonction des caractéristiques des périodes historiques que ce terme a traversé.
Avec le Moyen Age, dans le cadre de l’atmosphère religieuse, le rôle de l’argentassocié à l’idée d’accumulation est nié du fait du facteur religieux et l’idée d’économie est largement dominée par la règle morale.
Avec la Renaissance et le XVIII, la richesse n’apparaît plus comme condamnable et permet même d’assurer la puissance d’assurer la puissance du prince (naissance de l’absolutisme).
Cette période voit se développer les premières analyses concernant l’économiemonétaire, la raison principale résidant dans l’afflux de metaux précieux en Europe Occidentale à partir du XVI.
Le XIX fonde définitivement l’économie politique et les bases du libéralisme économique.
Le travail comme forme de richesse est au centre des préoccupations et la société civile est décrite par différents auteurs comme une société de classe.
Le XX confirmera cette tendance en soulignantdeux aspects particuliers : d’une part l’importance de l’analyse de Marks liée à l’émergence de l’Union Soviétique, d’autre part l’affirmation d’une opposition avec la démarche libérale fondée sur l’échange et non la production notamment en réaction à l’analyse de Marks.
I Les définitions de l’économie politique
La première question consiste à savoir quel est l’objet de l’économiepolitique ? La réponse est d’autant plus délicate que les auteurs parleront différemment de l’économie politique selon la période dans laquelle on le situe.
Nous retiendrons ici 3 types de définitions : Adam Smith (XVIII) entend exposer « la manière dont se forment, se distribuent et se consomment les richesses ». Tout comme la physique est la science de la nature, l’économie politique devient lascience de la richesse. Cependant chez cet auteur la notion de richesse ne recouvre pas intégralement ce qu’on entend aujourd’hui par ce terme (surtout pour l’intégration des services). Aujourd’hui est considérée comme richesse tout bien satisfaisant un besoin c’est-à-dire tout bien dont l’utilité est reconnue socialement.
Une seconde définition voit dans l’économie la science de l’échange marchandet a pour objet d’étude l’échange à titre onéreux : échange monétaire. Dans ce cas aussi la définition est jugée comme insuffisante car il existe un certain nombre de services non marchands notamment ceux effectués à titre gratuit par l’Etat.
Une troisième conception permet d’intégrer le problème de la gestion planifiée de l’économie et donc la gestion planifiée des ressources. Cette approchedéfinit l’économie politique comme « la science des choix efficaces » dont l’objectif est d’étudier les comportements humains dans le cadre des relations entre fin et moyen alternatif.
Compte tenu de cette diversité de définitions, la question est de savoir dans quelle mesure il est possible de trouver une unité conceptuelle au sein du discours conceptuel de l’économie politique susceptible defaire de l’économie une science.
II L’économie est-elle une science ?
L’idée d’appeler l’économie une science calquée sur le modèle des sciences exactes se trouve chez les néoclassiques, qui s’opposent aux classiques qui avaient servi de référence à Marx.
On retiendra ici la définition suivante de la science : une connaissance exacte, universelle et vérifiable exprimée par des…