C’est en prenant la parole que Jaqueline continue de nous
parler de sa cuvette, et qu’Angèle repousse l’histoire de sa robe, et en fin Barbara
lie son histoirepersonnelle avec le lampadaire… etc.
« Jacqueline- : Bonsoir ! J’ai très peur de vous parler de ma cuvette parce que ça
remonte très loin».619
« Angèle-(elle porte une robe des années cinquante, elle s’adresse) : Moi j’ai
mis ma robe de 1954 je suis ridicule non ? Si… Il y a bien une chose qui a
compté pour moic’est la robe de 54».620
« Barbara- (elle tient à la main un lampadaire, elle s’adresse au public) ;
L’histoire du lampadaire c’est le noyau de mon histoirealors on peut attaquer
avec le lampadaire».621
Dans cette avalanche d’aveux, le personnage622 donne le maximum
d’informations et de renseignements concernant savie privée, ce sont des détails dont le contenu touche au travail de chaque femme.
Face au public, dans l’aveu,
le personnage cherche à raconter des détailsintimes dans un temps rythmé,ce n’est pas un discours poétique ni
superstitieux, mais plutôt des parleries bouleversantes dans leur sincérité. Cette
sincéritérévèle des secrets tabous de trois femmes, c’est Barbara qui divulgue un
secret de sa vie sexuelle, elle dit :
« Je suis divorcée sans enfant j’habite rue Poulet jefais l’amour avec des
collègues mais j’embrasse pas ils me prennent par derrière je préfère positionnée
comme ça j’embrasse pas ! »
L’affaiblissement de lanotion de personnage fait de Jacqueline, Barbra et Angèle
trois figures féminines dotées de parole plutôt que de personnages destinés à
jouer des rôles préétablis.