Je ne veux point fouiller …

1522 Joachim Du Bellay naît au château de La Turmelière, près de Liré en Anjou. Il est issu d’une famille noble, dont la branche la plus illustre est celle de Langey : Guillaume, seigneur de Langey et futur gouverneur du Piémont, Jean, évêque de Paris (et qui sera cardinal en 1535), René, évêque du Mans, étaient ses oncles. Joachim sera orphelin de père et de mère avant d’avoir 10 ans.
1531Joachim est confié à la tutelle de René, son frère aîné. Si l’on en croit ses propres affirmations, il a une enfance triste, solitaire à la Turmelière dans le manoir paternel. Il s’est plaint également de ne pas avoir d’activité intellectuelle. Il ne reçoit guère d’enseignement, sauf peut-être celui épisodique je Jacques Michelet, le chapelain des du Bellay.
1540 Il fréquente, vers 1540, le salonde sa parente Louise de Clermont-Tonnerre.
1543 Mort de Guillaume du Bellay, seigneur de Langey.
La légende veut que du Bellay, Ronsard et Peletier du Mans se soient croisés dans la cathédrale où étaient célébrées, par René du Bellay, évêque du Mans, les obsèques de Guillaume
la mort de cet oncle prive Joachim, qui n’a alors que 19 ans, de la carrière des armes. Il songe alors à solliciterle soutien de Jean du Bellay, le cardinal.
1545 Joachim se rend à Poitiers pour poursuivre ses études.
1546 Il fait son droit à Poitiers et rencontre un milieu lettré. Il côtoie Marc Antoine Muret et Salmon Macrin l’initie à la poésie. Il fréquente également Jacques Peletier. Ce dernier influence du Bellay : il lui fait découvrir les lettres antiques et l’initie à la pratique de l’Ode
1547Joachim du Bellay fait la connaissance de Ronsard. Il se retrouvent quelques mois après au collège de Coqueret à Paris, parmi les élèves du grand helléniste Dorat.
En cette année où mourut François 1er, du Bellay parfait sa connaissance du latin, il découvre sous la férule de Dorat la langue et les auteurs grecs. Il lit également les grands écrivains italiens : Castiglione, Boccace,Petrarque…
Il publie son premier poème : un dizain, en français, intitulé, A la ville du Mans
Ronsard décide de former avec d’autres jeunes poètes — parmi lesquels son ami Joachim du Bellay — un groupe qui prendra en 1549 le nom de Brigade avant d’adopter en 1553 celui de la Pléiade. Ce groupe souhaite définir de nouvelles règles poétiques.
1549 En février, du Bellay publie La Défense et Illustrationde la langue française ( La Deffence et Illustration de la langue françoyse, dédiéà un cousin germain de son père, le cardinal René du Bellay), un manifeste qui résume les intentions de la future « Pléiade » : leur objectif est de donner à la langue française le lustre et la grandeur de la langue antique, à la fois par l’imitation des Anciens et des Italiens, et aussi par l’enrichissement de lalangue et de son style. La publication de La Défense et Illustration de la langue française marque le début de la carrière de du Bellay
En novembre, du Bellay publie 50 sonnets : Cinquante Sonnetz à la louange de l’Olive, l’Anterotique de la vieille et de la jeune Amye et vers lyriques ( dédiésà la princesse Marguerite, soeur d’Henri II).
Olive serait l’anagramme de Mlle de Viole.
Ces sonnets « à lamanière » de Petrarque, constituaient une première en France et connurent un grand succès.
Du Bellay connaît des problèmes de santé; Il est atteint d’une tuberculose pulmonaire.
1550 En raison du succès des Cinquante Sonnetz, publication d’une deuxième édition augmentée ( avec 65 sonnets de plus).
Il connaît des premiers symptômes de surdité.
1551 Il connaît de nombreux soucis : procès,affaires de famille, d’autant plus qu’il devient cette année-là tuteur de son neveu Claude, fils de son propre tuteur, René. Ce tutorat lui vaut d’entrer en procès avec Magdelon de la Roche au sujet d’un terrain, la terre d’Oudon, acquise de façon douteuse par René du Bellay.
Il poursuit sa carrière poétique : participation au Tombeau de Marguerite de valois, Royne de Navarre
1552 Complainte du…